Présidentielle 2027 : Teddy Riner crédité de 3%, Patrick Sébastien et Michel-Édouard Leclerc de 2% et Cyril Hanouna de 1%, selon un sondage

L'élection présidentielle de 2027 verra-t-elle émerger un candidat de la société civile ? C'est la question posée dans un sondage de l'institut Verian publié lundi 15 décembre pour la revue politique L'Hémicycle. Des personnalités telles que Cyril Hanouna, Patrick Sébastien ou encore Michel-Édouard Leclerc et Teddy Riner ont ainsi été testées, aux côtés d'autres candidatures plus "classiques" pour le scrutin élyséen. 

Si le premier tour de l'élection présidentielle avait lieu ce dimanche, Jordan Bardella s'imposerait en tête avec 35,5% jusqu'à 36,5% des voix en fonction des différents scénarios. En deuxième position, l'ancien Premier ministre Édouard Philippe récolte entre 16,5 et 17% des intentions de vote, puis Raphaël Glucksmann fait office de troisième homme avec 11,5% à 13% des intentions de vote. Il est talonné par Jean-Luc Mélenchon qui se situe entre 11% et 12%. 

Ensuite, les intentions de vote envers l'ancien ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sont estimées à 7,5%, pour Marine Tondelier 5%, pour Éric Zemmour 4%, pour Fabien Roussel, 3% et Nicolas Dupont-Aignan, 2%.

Une "raison de fond"

Quant à d'éventuelles candidatures émanant de la société civile, Teddy Riner prend la tête de ce classement des personnalités avec 3% d'intentions de vote, Patrick Sébastien, 2% et Michel-Édouard Leclerc, 2% et Cyril Hanouna, 1%. Contactée par RTL, Laure Salvaing, directrice générale de Verian France, explique avoir choisi de sonder les intentions de vote de ces personnalités, soit parce que "leur nom circulait dans les médias", soit parce qu'ils ont formulé "la tentation d'aller au scrutin". Si le résultat de ce sondage montre que leurs scores seraient marginaux, l'enquête de Verian souligne que cela permet de "mesurer le rapport de force électoral", tout en notant que "la campagne présidentielle n'a pas encore commencé". 

"Les Français considèrent, à date, que la politique est une affaire de professionnels. Ils n'ont pas envie d'une gestion du pays qui corresponde à celle d'une entreprise, mais plutôt d'un projet politique", a indiqué Laure Salvaing. Une "raison de fond" renforcée par "la séquence politique qui est très marquée par des discussions", ainsi que "les fractures" qui apparaissent "au sein des partis" et une "volonté parallèle des Français de revenir à 'la politique' au sens noble du terme, avec une vision pour le pays", détaille-t-elle avec des attentes concernant "notre modèle social". À cela s'ajoute "l'idée qu'on a volé aux Français le débat et la campagne de l'élection présidentielle de 2022", précise-t-elle.

Ainsi, un candidat hors du sérail politique ne parviendrait pas à se positionner pour le second tour ou à s'imposer dans le trio de tête. Pourtant, cela n'empêche pas l'animateur Patrick Sébastien d'avoir des ambitions politiciennes. Le 17 octobre dernier, l'animateur a lancé son mouvement "Ça suffit". 

Les scores obtenus par ces personnalités issues de la société civile sont marginaux pour le premier tour, mais ils interrogent néanmoins sur le poids politique en vue du second tour. "Dans le cas où l'on a un second tour très serré, cela va compter. Ces outsiders auront un poids pendant la campagne de l'entre-deux-tours. Ce sont des influenceurs, des leaders d'opinion. Après les JO de Paris, Teddy Riner a prôné des valeurs telles que la collaboration, l'entraide et l'esprit d'équipe, valeurs que l'on retrouve dans le débat actuel sur le budget", explique la directrice générale de Verian France.

Patrick Sébastien a entamé une collecte des doléances des Français et avec une idée : "Sélectionner une quarantaine de propositions au moment du dernier tour des élections des deux candidats, d'aller les voir tous les deux et de dire : 'Voilà les propositions des gens sur lesquelles vous vous engagez solennellement à les appliquer, en échange de quoi vous avez nos votes'. Je sais que j'ai derrière moi toute une population qu'on méprise. Mais ce sont ceux-là qui peuvent faire la différence", expliquait-il auprès de RTL.

Avec les ambitions à peine voilées de Teddy Riner et de Patrick Sébastien mais également de l'influence de personnalités comme Michel-Édouard Leclerc et Cyril Hanouna, la théorie du 'troisième homme' ou de la 'troisième femme' émerge à nouveau. "Et avec l'idée de celui ou celle que l'on n'attendait pas. L'histoire nous a donné un certain nombre d'hommes providentiels. Tout est ouvert pour la présidentielle de 2027, mais c'est vraiment le désir des Français d'entendre parler d'un projet politique" qui prédomine, conclut Laure Salvaing.

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