À un mois du premier tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen ne décroche pas dans les intentions de vote. En compilant tous les sondages depuis le début de l’année,
Marine Le Pen est d’une incroyable stabilité.
Valérie Pécresse s’est écroulée, Éric Zemmour a pris en cours de route le même toboggan. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon monte, mais il est encore loin. Emmanuel Macron, lui, s’envole à la faveur de la guerre en Ukraine.
Marine Le Pen ne fait pas une campagne extraordinaire, elle est même plutôt terne par moment. Mais c’est sans doute la clef. La prise de risque est mal récompensée dans une période hautement instable. Marine Le Pen joue la carte du nationalisme respectable, elle ne souffre même pas de ses amitiés russes.
Comme tous les nationalistes, comme Éric Zemmour ou comme Jean-Luc Mélenchon, elle a encensé en son temps Vladimir Poutine. Mais voilà, ses électeurs ne lui en tiennent pas rigueur. "Notre électorat s’en fiche que Marine Le Pen ait serré la paluche du président russe", explique l’un de ses lieutenants.
D’après Marine Le Pen, ses électeurs sont intéressés par le pouvoir d’achat. Elle avait choisi cette question l’été dernier à la lecture d’un sondage sur les préoccupations des Français. Le pouvoir d’achat était, de loin, la première préoccupation. C’est pour ça qu’elle avait laissé Éric Zemmour parler d’immigration de manière beaucoup plus percutante qu’elle.
Personne n’avait compris son changement de pied, mais Marine Le Pen est persuadée aujourd’hui qu’elle va récolter ce qu’elle a semée. "La guerre en Ukraine va faire émerger des sujets sur lesquels je suis depuis des mois", affirme-t-elle.
Le litre d’essence a plus de 2 euros, toutes les augmentations qui vont suivre, les questions de souveraineté, d’indépendance, de sécurité nationale n’ont jamais été aussi prégnantes qu’après toutes les crises que nous avons connues et que nous connaissons encore aujourd’hui.
Marine Le Pen lit les événements à son avantage. L’autopersuasion est indispensable pour convaincre ses électeurs. Mais même les équipes d’Emmanuel Macron partagent son constat. L’un des proches du chef de l’État, persuadé depuis longtemps qu’il se retrouvera face à elle au second tour, estime que "Marine Le Pen gère bien la crise", au point de s’en inquiéter pour le second tour. Marine Le Pen le confie déjà en privé : elle fera du second tour un référendum anti-Macron.
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