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Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol
Crédit : AFP
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Il s'agit de l’autre événement de la semaine après la finale de la Ligue des champions : l'élection du nouveau patron du Parti socialiste. Tout le monde semble pourtant indifférent à ce scrutin, à l'exception des mordus de politique.
Oui alors je sais, il y a des mauvaises langues qui disent qu'il s'agit plutôt d'une élection dans une cabine téléphonique. Certes il y a des raisons : il n’y a jamais eu si peu d’adhérents dans toute l’histoire du Parti socialiste : moins de 40.000. C’est d’ailleurs un des reproches adressés à Olivier Faure, l’actuel patron du parti. "Chéri, j’ai rétréci le PS", dit-on, et ce n’est pas faux.
Et pourtant, cette élection est bel et bien cruciale, elle aura des conséquences structurantes, pour la gauche, mais aussi au-delà pour la vie politique française.
En politique, vous le savez bien, ça va et ça vient. Ensuite, le PS est très important dans les collectivités territoriales : il tient de très grandes villes et des régions majeures. Mais surtout, il y a la question cruciale : existe-t-il en France une gauche de gouvernement, ou bien seulement une gauche dans une posture d’opposition, dépendante de La France insoumise ? Une sorte de continuation de la Nupes ou du Nouveau Front Populaire pourrait -on dire.
La clé de cette élection, c’est le rapport à LFI, car le parti est un répulsif puissant pour une large part du spectre politique. La question est donc de savoir s’il y a, dans notre paysage politique fracturé, un scénario ou le PS peut revenir au pouvoir, y compris dans une coalition, ou bien s’il reste collé à LFI. Il y a une ambivalence du PS, entre culture de gouvernement et allégeance à LFI, cette élection va trancher cette question.
Il faut lire un peu entre les lignes. Olivier Faure prône une alliance de Raphaël Glucksmann à François Ruffin. Il dit qu’il ne veut plus de Jean-Luc Mélenchon, mais il se reconnaît un "fond commun" avec LFI.
En clair, son idée est un NFP sans Jean-Luc Mélenchon et espère peut-être représenter cela à la prochaine présidentielle 2027, avec peu de chances.
Nicolas Mayer-Rossignol, lui parle d’une gauche laïque et pro-européenne. En message subliminal, donc, sans LFI. Certains de ses soutiens le disent d’ailleurs plus clairement. On saura donc avec l'élection où penche le PS. Ce qui se passe dans la cabine téléphonique du PS nous concerne tous.
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