C’est devenu une routine, en matière de réduction des déficits : une annonce d’économie, un tollé, un renoncement. Après Michel Barnier, qui a renoncé, entre autres choses, au déremboursement de médicaments sous la pression du RN, voici donc François Bayrou qui renonce à supprimer des postes à l’Éducation nationale sous la menace du parti socialiste. Comme le chantait Francis Cabrel, "C’est toujours le même film qui passe".
Cette mesure était discutable, tout se discute ! Elle était justifiée par la baisse du nombre d’élèves, mais certains ont objecté - et cela s’entend - qu’il fallait en profiter pour diminuer le nombre d’élèves par classe.
Bon, disons-le, le problème, à propos des profs est peut-être moins leur nombre que leur salaire. Ils sont scandaleusement mal payés, ce qui affecte, d’ailleurs, le recrutement. Ces débats sont légitimes, le problème c’est que cela se termine toujours de la même façon. "Ça continue, encore et encore".
Sur le papier, tout le monde est d’accord. Mais dès que l’on nomme un secteur, une catégorie, tout s’arrête. Alors dans les discours, on cible les "doublons", le "train de vie de l’État", le "mille feuille". Personne ne se sent visé, vous n’avez jamais vu des doublons ou des mille feuilles manifester dans les rues.
Il y a cette illusion selon laquelle les économies ne feront pas mal, qu’elle ne toucheront que des concepts. Le général de Gaulle, en revenant au pouvoir en 1958, avait annoncé des économies en parlant de "sacrifices". Au moins c’était honnête. Aujourd’hui, qui oserait dire la même chose ?
D’ailleurs, c’est exactement la même chose sur le plan des recettes. François Bayrou veut s’attaquer à la "suroptimisation fiscale", selon ses mots. Mais aucune "suroptimisation" ne se plaint. On fait croire que les impôts ne toucheront que les plus riches, alors que par définition cela ne peut pas rapporter assez, ou alors que l’on fera payer des concepts.
C’est ce que disait Alphonse Allais : "il faut demander plus à l’impôt et moins au contribuable". Le pendant, du côté des dépenses, serait "il faut que l’État dépense moins mais donne plus à chacun". Bref, la dette a de l’avenir.
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