Le président américain Donald Trump s’en est une nouvelle fois pris hier au patron de la FED, la banque centrale des États-Unis. Un “immense looser”, selon lui. Le président lui reproche de ne pas être son laquais ! Cette charge est le dernier épisode de sa série d’attaques contre les institutions américaines.
Après les décisions des juges, les agences d’État, les universités, les règles de l’État de droit, c'est au tour de la Fed, institution qui date de 1913. À chaque fois, c’est une petite attaque du Capitole. Donald Trump voudrait que Jerome Powell, le patron de la Fed, baisse les taux d’intérêts, et vite ! Il l’appelle d’ailleurs "Mr too Late".
Mais pourquoi ? Pour soutenir la croissance de l’économie – ça, c’est un classique des présidents – mais d’autant plus urgemment que sa politique commerciale absurde risque de plonger l’Amérique dans la récession. En clair, il demande à la FED de nettoyer ses dégâts. Et ce faisant, il risque d’en créer d’autres.
Le risque quand on relâche les taux, c'est l'inflation. Il n’est d’ailleurs même pas dit que cela fonctionne, que cela relance la croissance, disent beaucoup experts. Tout ça relève de la pulsion brouillonne, irréfléchie. Si la Fed est indépendante, c’est précisément pour que la politique monétaire ne soit pas soumise au court-termisme politicien.
Mais Donald Trump peut-il vraiment déloger Jerome Powell ? C’est un sujet qui divise les juristes américains, ce n’est pas clair. Jerome Powell assure que non, et il résiste. Donald Trump, a lui fanfaronné "si je veux qu’il parte, il va partir, et vite". Mais l’arbitre, ce sera peut-être Wall Street. Hier, le S&P 500 et le Nasdaq ont encore baissé, de plus de 2 %.
Tout cela commence à miner le dollar comme valeur refuge. Il y a une expression qui circule beaucoup à Wall Street : "Sell America trade". En français, une tendance de marché qui consiste à "vendre l’Amérique", c'est-à-dire orienter ses capitaux vers l’étranger, vers des marchés moins soumis aux humeurs trumpiennes.
C’est ça qui a fait plier Trump, ou du moins temporiser, sur les droits de douane. On verra bien qui sera le looser dans cette affaire. Au passage, les loups de Wall Street, on adore les détester, mais aujourd’hui, ils sont peut-être le contre-pouvoir le plus efficace contre un président qui ressemble de plus en plus à Néron.
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