ÉDITO - Législatives 2024 : "La gauche ne peut se qualifier que si elle part unie", analyse Alba Ventura

Il aura fallu 4 jours de négociations pour que les partis de gauche actent leur Nouveau Front Populaire pour les élections législatives. Comment LFI, le PS et leurs alliés ont-ils dépassé leurs désaccords ?

Olivier Faure (PS), Marine Tondelier (EELV) et Manuel Bompard (LFI).

Crédit : AFP

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C'est officiel : le Nouveau Front Populaire est né. Les partis de gauche ont annoncé dans la soirée du jeudi 13 juin être parvenus à un accord pour un programme de gouvernement en vue des élections législatives provoquées par la dissolution de l'Assemblée. Et ce, malgré les désaccords manifestés, notamment pendant la campagne des élections européennes.

"Il s’est passé qu’à LFI où l’on a pris de mauvaises habitudes, on a pensé que l’on pouvait négocier, comme il y a deux ans avec la Nupes en dominant les autres, commente Alba Ventura. Comme si Raphaël Glucksmann et le PS n’avaient pas fait près de 14% des voix dimanche dernier aux européennes..."

Entre la Nupes de 2022 et la veille de ces élections législatives anticipées, "ce n’est plus la même histoire", ajoute-t-elle. Une alliance était nécessaire pour faire exister la gauche dans ces nouvelles circonstances. "S’ils veulent avoir des candidats en nombre au second tour, il faut qu’ils s’allient. C’est sine qua non !"

Avec quel programme ?

Lors des élections législatives, pour être au second tour, il faut obtenir 20-22% des suffrages : "la gauche ne peut se qualifier que si elle part unie", affirme Alba Ventura. "Et c’est pour cela que les Insoumis, qui s’étaient mis de côté (avec les écolos) toutes les circonscriptions gagnables, ont rabaissé leurs ambitions."

Du côté du Parti socialiste, le consensus a été difficile à obtenir. "Au PS certains ont accepté l’alliance, mais avec des pinces à linges sur le nez et des gants Mapa", ironise Alba Ventura.

Le Nouveau front populaire tiendra une conférence de presse vendredi midi pendant laquelle il présentera son accord de gouvernement. "On attend de voir", estime l'éditorialiste. "Les Français ne sont pas bêtes : ils savent très bien que ce Nouveau front populaire est un accord électoral, et seulement électoral..."

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