ÉDITO - Législatives 2024 : "Éric Ciotti contre les LR, la guerre vient de commencer !", affirme Alba Ventura

Le mardi 11 juin, le parti Les Républicains (LR) a vécu une journée digne d’un scénario de film. Un épisode qui n'est pas sans rappeler la CoCoe de 2012, la Commission d'Organisation et de Contrôle des Opérations Électorales. Cette instance avait alors dû recompter les voix dans la bataille entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l'UMP.

Cette fois-ci, c'est Éric Ciotti, président de LR, qui se retrouve au cœur du scénario. Accusé d'avoir secrètement négocié avec Marine Le Pen et Jordan Bardella pour les élections législatives. Cependant, évincé par le bureau politique de son parti, Ciotti refuse de démissionner. Après avoir demandé aux permanents du parti de quitter les lieux, il fait verrouiller les portes du siège de LR. Une situation qui n'a jamais été vue auparavant.

"Pas de place pour les traîtres"

En réaction, les ténors de LR prennent des mesures radicales. Ils modifient les codes des réseaux sociaux pour empêcher Ciotti de tweeter au nom du parti et bloquent même sa boîte mail. Geoffroy Didier va jusqu'à menacer de le déloger physiquement, tandis que Valérie Pécresse affirme qu'il n'y a pas de place pour les traîtres au sein du parti. Florence Portelli, quant à elle, propose d'appeler le SAMU si nécessaire.

Face à ces réactions, tout le bureau politique de LR se réunit à quelques encablures du siège, toujours fermé. Heureusement, Annie Genevard, la secrétaire générale des Républicains, a réussi à récupérer un double des clés, mais pas celui du président de LR. Éric Ciotti, introuvable, laisse tout de même savoir qu'il reste le président légitime du parti, élu par les adhérents. 

Malgré ses efforts, ses anciens alliés prononcent son exclusion. Le bras de fer entre Ciotti et les instances dirigeantes de LR ne fait que commencer.