“Une famille qui n’aurait jamais dû se séparer” : Ciotti invite les LR à rejoindre son alliance avec le RN

Participer ou ne pas participer au gouvernement ? Les Républicains ont fait leur choix, ce samedi 11 octobre, au lendemain de la reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon. Le parti a donc décidé de ne pas participer "à une large majorité". Dans le même temps, Les Républicains ont reçu une invitation, venant d'Éric Ciotti.

L'ex-président du parti, désormais patron de l'UDR (Union des droites pour la République), a lancé une invitation à son ancien camp dans Le Journal du dimanche. "Vous serez accueilli au sein de l'UDR avec la bienveillance d'une famille qui n'aurait jamais dû se séparer", a assuré Éric Ciotti dans une lettre. 

L'ancien président des LR a l'ambition de voir son ancien parti se tourner vers la création d'une alliance avec le Rassemblement national. "Je vous tends aujourd'hui solennellement la main avec humilité pour vous proposer de me rejoindre au sein de l'UDR afin de préparer dans l'alliance des droites la grande alternance", a expliqué celui qui est député des Alpes-Maritimes.

De nombreuses divisions au sein de LR

Avant d'acter cette absence de participation au gouvernement de Sébastien Lecornu, les discussions chez Les Républicains ont été nombreuses. Le patron du parti, Bruno Retailleau, a fait savoir qu'il ne serait pas au gouvernement. "Ma conviction, c'est qu'il ne faut pas participer", a-t-il également estimé. 

"Le bureau politique affirme un soutien texte par texte au gouvernement", a néanmoins avancé le parti dans un communiqué. Les députés LR s'étaient montrés favorables à une participation, face à la menace d'une nouvelle dissolution. 

"Nous partageons désormais, j'en suis sûr, un rejet absolu du macronisme et de son impasse", a aussi lancé Éric Ciotti, tentant de convaincre les membres de son ancien parti. Selon lui, Emmanuel Macron "est en train de mettre à mort la Ve République". Invité sur RTL, en juin dernier, Éric Ciotti expliquait que l'avenir des LR pourrait être garanti avec un partenariat avec l'extrême droite. "La droite ne peut plus gagner sans une alliance avec le Rassemblement national", affirmait-il.