Après deux semaines très mouvementées, le Parti socialiste a réussi à sauver les meubles ce samedi 28 janvier lors de son 80e congrès. Olivier Faure a été désigné Premier secrétaire du parti, mais il devra composer avec son principal adversaire lors de cette élection, Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué.
Néanmoins, cette décision collégiale pourrait n'être qu'un écran de fumée, car pour le Parti socialiste, c'est souvent la même histoire. Les conférences nocturnes, les accusations de fraudes et le jour du Congrès, c'est, embrassons-nous Folleville, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, les deux qui vont se partager la direction, c'est quand même l'alliance de la carpe et du lapin. Ils ne sont déjà pas d'accord sur la prochaine échéance électorale, c'est-à-dire les européennes.
Le maire de Rouen a mis un veto sur une future liste avec la France insoumise et pas Olivier Faure. Rappelons qu'il est l'un des artisans de l'alliance à gauche. La seule chose qu'ils ont en commun, c'est leur carte du Parti socialiste qui ne vaut plus grand-chose.
40.000 adhérents, le PS est réduit à sa version congrue. N'oublions pas que la candidate socialiste à la dernière élection présidentielle a fait 1,75%, et pas seulement parce que c'était la mauvaise candidate. Le PS c'est le Titanic qui a touché l'iceberg, mais qui continue de jouer du violon sur le pont.
Lors de son discours ce dimanche, Olivier Faure a dit : "Les journalistes viennent assister régulièrement à notre enterrement et à chaque fois, nous les décevons". Mais l'avis des journalistes et moins important que celui des Français et pour eux, c'est assez clair : ils n'attendent plus le PS.
Depuis 20 ans, ce parti n'a plus produit une seule idée depuis que François Hollande en a pris les rênes en 2002. Le PS, c'est un parti d'élus qui organise sa survie. Quand vous demandez à des socialistes en région pourquoi ils ont accepté l'accord avec la Nupes, ils expliquent que cette tactique visait surtout à conserver les 30 sièges à l'Assemblée, c'est-à-dire le magot. Mais les Français ne sont pas dupes.
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