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Gabriel Attal et Emmanuel Macron, le 14 juillet 2024
Crédit : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Pendant longtemps, Renaissance a été le parti “caisse enregistreuse” des volontés d’Emmanuel Macron et bien visiblement, la rupture, c’est maintenant. Avec un Gabriel Attal bien décidé à se mettre en orbite, quitte à tuer le père. L'ex-premier ministre a décidé de macroniser Emmanuel Macron. En clair, de le renvoyer à un vieux monde, afin d’un proposer un nouveau.
Dimanche 22 septembre, lors de la rentrée de Renaissance, à Arras. Il a aussi parlé, de ces Français qui, je le cite, "en viennent à attendre 2027 avec impatience, pour tourner une page, celle du chaos, celle des vieilles recettes du passé". Alors les "vieilles recettes", ici ce sont celles des partis, mais la critique, potentiellement, vise tout le monde.
Il a dit des choses intéressantes, Gabriel Attal, dimanche : sur la taxe Zucman, sur la réduction du nombre de parlementaires, mais au passage, il a oui, un peu enterré Emmanuel Macron vivant. Rien que cette phrase : "Cessons de croire au mythe de l'homme providentiel et acceptons de partager le pouvoir". L’homme providentiel appréciera...
C’est la loi du genre. Emmanuel Macron a émergé en politique sous l’aile de François Hollande, on connaît la suite. Nicolas Sarkozy a été propulsé par Jacques Chirac, et on sait comment cela s’est terminé. Dans le cas présent, pardon, mais c’est un petit meurtre, très symbolique, puisqu’Emmanuel Macron ne peut plus se représenter, contrairement par exemple à François Hollande en 2017.
Comme il est impopulaire, c’est probablement une nécessité pour Gabriel Attal de prendre ses distances, de sortir son "droit d’inventaire", selon l’expression de Lionel Jospin à propos de François Mitterrand. Tenez, encore un parricide, Lionel Jospin ! Mais qui n’a pas marché, celui-là.
Avec la dissolution, Emmanuel Macron a aussi dissous Gabriel Attal au passage. Qui, en conséquence, se sent un peu moins redevable. Certains se souviennent peut-être de ce petit coup de règle sur les doigts infligé par François Hollande à Emmanuel Macron en avril 2016, quand il a été interrogé sur les ambitions de son poulain : "Il sait ce qu’il me doit", avait-il dit.
"Il me libère", avait alors confié Emmanuel Macron. La règle en la matière est peut-être celle définie par Chamfort l’extraordinaire moraliste du XVIIIe siècle dont je recommande la lecture : "Le sentiment qu’on a pour la plupart des bienfaiteurs ressemble à la reconnaissance qu’on a pour les arracheurs de dents".
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