Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise, a annoncé sa démission du gouvernement écossais ce mercredi 15 février. Elle n'aurait plus ni l'énergie ni l'enthousiasme de se maintenir à la tête du pays alors qu'elle pouvait rester en poste jusqu'en 2026. Elle est certes très populaire, mais elle est convaincue qu'il vaut mieux passer la main.
La bataille pour l'indépendance de l'Écosse face au gouvernement britannique, désormais au point mort, l'a beaucoup affectée. Par ailleurs, la Première ministre a traversé un véritable scandale avec le transfert d'un détenu transgenre. À bientôt 53 ans, Nicola Sturgeon, qui est entrée au Parlement à 29 ans, trouve aussi que la politique est particulièrement brutale.
Cette démission surprise n'est pas sans rappeler celle de la Première ministre néozélandaise Jacinda Ardern, qui a officiellement quitté son poste le 25 janvier dernier. À l'annonce de sa démission, elle disait partir par crainte, parce qu'un poste aussi privilégié s'accompagne d'une grande responsabilité, celle de savoir quand vous êtes la bonne personne pour diriger et aussi quand vous ne l'êtes pas.
L'humilité de ces femmes est remarquable, puisqu'elles ont été capables de reconnaître qu'un tel travail est trop fatiguant, trop prenant, qu'être au service de son pays, c'est s'investir à 100 %, pas moins. Avoir l'honnêteté et l'intelligence de renoncer parce que continuer serait simplement s'accrocher au pouvoir, c'est ça avoir du panache.
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