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ÉDITO - Allocution de Macron : il "a dilapidé le trésor de guerre avant même que la guerre ne commence", dit Gernelle

Le président de la République a notamment parlé, ce mercredi 5 mars, de guerre et... d'argent. Problème, il a déjà "cramé la caisse", comme diraient certains, selon Étienne Gernelle.

Emmanuel Macron au Portugal, le 28 février 2025.

Crédit : MIGUEL RIOPA / AFP

DÉFENSE - Macron a dépensé le trésor de guerre avant même que la guerre commence

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DÉFENSE - Macron a dépensé le trésor de guerre avant même que la guerre commence

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Etienne Gernelle - édité par Baptiste Marin

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Emmanuel Macron a, en quelque sorte, dilapidé le trésor de guerre avant même que la guerre ne commence. Le réarmement, on ne sait vraiment pas comment on va le financer. Surtout si la France n'augmente pas les impôts, comme l'a promis le chef de l'État. Alors, soyons justes, ce qu’a annoncé, mercredi 5 mars Emmanuel Macron, est important et fera date.

Son analyse était même parfaite, notamment quand il parlait de la fin des "dividendes de la paix". Sauf qu’on se demande où sont passés ces fameux dividendes. Ils sont passés dans tout et n'importe quoi !

Par exemple, Sébastien Lecornu, le ministre de la Défense, explique qu’il faudrait aller vers des dépenses militaires aux alentours de 100 milliards d’euros par an, soit une augmentation de 50 milliards d'euros. Savez-vous combien a coûté le fameux "quoi qu'il en coûte" énergétique depuis 2022 ? 86 milliards d'euros, selon la Cour des comptes. C'est de la folie. Une partie de cette somme a d'ailleurs fini dans des achats de gaz russe.

Une forme d'insouciance ?

C'est peu de le dire. Et d’ailleurs, avant même les chiffres, cela commence par les mots. Vous vous souvenez quand Emmanuel Macron avait dit, pour la première fois, "nous sommes en guerre" ? C'était bien avant la guerre en Ukraine. Il avait utilisé cette expression en mars 2020, au début de la crise de Covid. C’est d’ailleurs à ce moment-là que le président de la République a utilisé l’expression "quoi qu’il en coûte". 

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Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a utilisé la même expression, mais lui, c'était seulement en début de semaine. Il parlait évidemment de l'effort de défense. Ce décalage dans l’usage des mots se traduit dans les chiffres. Au moment où il faut réarmer, l’Allemagne est endettée à hauteur de 62% de son PIB. La France, c’est 113 !

La Commission européenne va relâcher l’étau sur les règles financières. Sauf que nous, nous prévoyons un déficit à 5,4% cette année et la règle, normalement, c’est 3%. La règle, on s’assoit dessus depuis tellement longtemps qu’on a oublié où elle était.

Et puis, il n'y a pas que l'Union européenne, qui est partie pour être compréhensive, il y a aussi les marchés financiers. Vendredi dernier, au moment où Donald Trump étrillait Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, Standard & Poor’s a maintenu la note de la France à AA-, mais avec désormais une "perspective négative". Bref, ça chauffe ! Et Emmanuel Macron a inventé un concept, le "général surendetté".

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