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Emmanuel Macron lors de son allocution du 5 mars 2025
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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"L'avenir de l'Europe n'a pas à être tranché à Washington ou à Moscou". Le président de la République s'est adressé aux Français, ce mercredi 5 mars 2025, depuis l'Élysée afin d'évoquer la guerre en Ukraine et les tractations en cours entre Donald Trump, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
Dans une allocution de 13 minutes, le président de la République a évoqué la dissuasion nucléaire, mais aussi l'Europe de la défense et a annoncé des investissements supplémentaires. Il a aussi dénoncé la politique de la Russie, estimant que "la paix ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine". "Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie", annonçant que "le temps de l'action" est arrivé.
Emmanuel Macron a pointé du doigt Vladimir Poutine. "La menace russe est là et touche les pays d’Europe, nous touche", a-t-il énoncé.
Il a ensuite détaillé : la Russie "a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial", "viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie", "organise des attaques numériques contre nos hôpitaux" et "tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux".
Et de conclure : "Elle teste nos limites. Cette agressivité ne semble pas connaître de frontière et la Russie dans le même temps continue de se réarmer". Pour lui, "cette agressivité ne semble pas connaître de frontières" et face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie".
"Qui peut donc croire dans ce contexte que la Russie d’aujourd’hui s’arrêtera à l’Ukraine ? La Russie est devenue une menace pour la France et l’Europe", a poursuivi le chef de l'État. Selon lui, un cessez-le-feu "serait trop fragile".
Le Président a aussi évoqué la position de Donald Trump. "Les États-Unis ont changé de position" sur la guerre en Ukraine, "laissant planer le doute sur la suite". Tout cela dans un contexte où Washington a annoncé cette semaine le gel de l'aide militaire à Kyiv puis, plus tôt, la suspension de son partage de renseignements.
Emmanuel Macron a aussi promis des "investissements supplémentaires" en matière de défense, "compte tenu de l'évolution des menaces". Mais il a aussi précisé que cela se ferait "sans que les impôts ne soient augmentés". Il s'agira "de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics".
"À travers les deux lois de programmation militaire" votées depuis le début de son premier quinquennat en 2017, la France aura "doublé le budget" de ses armées "en presque dix ans", a-t-il rappelé. .
"Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables", a-t-il indiqué, sans donner plus de détails.
Emmanuel Macron a ensuite évoqué la question de l'arme nucléaire. La décision de recourir à l'arme nucléaire "a toujours été et restera entre les mains du président de la République", a-t-il pris soin de rappeler.
Mais le chef de l'État souhaite "ouvrir le débat stratégique" sur la protection de l'Europe par l'arme nucléaire française. Une réponse à "l'appel historique du futur chancelier allemand (Friedrich Merz, ndlr)", a-t-il précisé.
La patrie a besoin de vous et de votre engagement
Emmanuel Macron
"Tout en préparant la riposte avec nos collègues européens, nous ferons tout pour tenter de convaincre que cette menace nous ferait du mal à tous", a prévenu le président qui a aussi évoqué le défi de l'Europe de la défense. Cela devient "une réalité", selon lui.
"La patrie a besoin de vous et de votre engagement", a lancé Emmanuel Macron. "Nous devons donc agir en étant unis en Européens et déterminés à nous protéger. C'est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement. Les décisions politiques, les équipements militaires, les budgets sont une chose, mais ils ne remplaceront jamais la force d'âme d'une nation. Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix. Il ne tient qu'à nous que nos enfants récoltent demain les dividendes de nos engagements", a déclaré le président de la République.
Parmi les options évoquées, Emmanuel Macron a indiqué que
la paix en Ukraine "passera aussi, peut-être, par le déploiement de forces européennes". "Celles-ci n'iraient pas se battre aujourd'hui, elles n'iraient pas se battre sur la ligne de front, mais elles seraient là, au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect", a-t-il ajouté
"Dès la semaine prochaine, nous réunirons à Paris les chefs d'état-major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités à cet égard", a déclaré le chef de l'État.
Emmanuel Macron a jugé les taxes douanières américaines sur les marchandises européennes "incompréhensibles". Le chef de l'État a indiqué qu'il fallait "nous préparer à ce que les États-Unis décident de tarifs douaniers sur les marchandises européennes", comme ils viennent de le confirmer à l'encontre du Canada et du Mexique.
"Cette décision ne restera pas sans réponse de notre part", en disant espérer "convaincre" Donald Trump que "cette décision nous ferait du mal à tous" et "l'en dissuader".
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