"Dès ce vendredi 12 avril, nous lançons avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation, la cantine à 1 euro". C'est dans les colonnes du Journal du dimanche de ce 7 avril que la secrétaire d'État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, a annoncé la mise en place de cette mesure, accompagnée de l'instauration de petits-déjeuners gratuits à partir du 17 avril.
Huit académies seront dans un premier temps concernées par ces petits-déjeuners, promis dans le cadre d'un plan annoncé par Emmanuel Macron en septembre. Christelle Dubos en dévoile ainsi le calendrier : "Le 17 avril, avec Jean-Michel Blanquer, nous annoncerons leur mise en place dans huit académies test : Amiens, Toulouse, Montpellier, etc. Puis, en septembre, sur tout le territoire".
"Dans les zones défavorisées, un enfant sur dix arrive en classe le ventre vide. Il n'a donc pas les mêmes chances d'apprentissage qu'un camarade qui a le ventre plein. Mettre en place le petit déjeuner à l'école, c'est une mesure de bon sens qui s'attaque aux racines des inégalités", commente Christelle Dubos.
Quant à l'opération "cantine à un euro", celle-ci devrait concerner 10.000 communes. Les municipalités "qui s'engagent recevront une aide de l'État de 2 euros par repas, sachant qu'il coûte en moyenne 4,50 euros", explique la secrétaire d'État.
Ces mesures interviennent dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, doté de 8,5 milliards d'euros et qui comprend une autre mesure très attendue : le revenu universel d'activité (RUA) qui fusionnera "le plus grand nombre possible de prestations", du RSA aux aides au logement, et dont "l'État sera entièrement responsable", avait assuré le chef de l'État.
Sur ce sujet, Christelle Dubos annonce qu'"une concertation citoyenne et institutionnelle sera organisée début mai et posera toutes les questions : faut-il intégrer au RUA l'allocation spécifique de solidarité, l'allocation adulte handicapé, le minimum vieillesse, un dispositif pour les moins de 25 ans ?".