"Ils sont venus en mode cow-boy" : à Nogent-le-Roi, le maire envoie la police pour ramener le silence à la cantine de l'école

En Eure-et-Loir, le maire de Nogent-le-Roi Jean-Loup Vidon a opté pour la méthode forte, en envoyant la police municipale pour remonter les bretelles des élèves trop bruyants. L'initiative est loin de faire l'unanimité. Notamment pour Sandra, dont les enfants vont à la cantine plusieurs fois par semaine. 

Au micro de RTL, elle a raconté, stupéfaite, l'intervention de la police. "C'est choquant, étant donné que la police municipale a autre chose à faire. Il vaut mieux faire du préventif. Or, là, ils n'ont pas fait du préventif. Ils ont juste râlé sur les enfants comme quoi, ils étaient bruyants et irrespectueux, explique-t-elle. Ils sont venus en mode cow-boy pour faire la loi auprès des enfants qui ont deux ans et demi. Ils n'ont pas de jeu. On ne peut pas leur demander de rester assis droit sans faire le moindre bruit. C'est complètement impossible".

Une autre mère d'élève a estimé qu'il était important de faire attention au bruit pour le personnel de cantine. "Ils ont rappelé les règles, qu'il fallait bien se comporter, qu'il ne fallait pas faire trop de bruit, qu'il fallait respecter les gens qui encadraient. Après, c'est normal, je trouve qu'on les rappelle à l'ordre et disent qu'il faut respecter les gens de la cantine. Après dans la forme, ça peut faire un peu peur, parce que l'uniforme peut faire peur aux enfants", reconnaît-elle au micro de RTL.

Le maire, lui, a affirmé que la mesure était avant tout pédagogique. Dans La République du centre, Jean-Loup Vidon a expliqué que "cette intervention était préparée et il n'y a eu ni menace, ni traumatisme quelconque". "Je ne vois pas où est le mal", a-t-il ajouté. 

En réaction, le maire de Nogent-le-Roi a organisé une rencontre avec les parents d'élèves le 25 novembre à 15h30. Mais "en raison de leurs activités professionnelles", ces derniers n'ont pas pu y assister. "La police municipale était là et ils n’ont même pas eu la correction de se déplacer ou de se faire représenter", a déploré le maire.