Tous les jours le gouvernement communique sur le coronavirus, une stratégie parfaitement assumée et volontaire. Emmanuel Macron en conseil de défense, Emmanuel Macron à l’hôpital, Emmanuel Macron au centre d’urgence, Emmanuel Macron avec les chercheurs…
Ce ne sont pas seulement des images, c’est une vraie mobilisation face à la maladie explique l’Élysée. Et mine de rien, ce n’est pas si évident que ça. Le Président doit à la fois dire les choses, même si elles ne sont pas forcément rassurantes, et ne pas affoler. Un conseiller résume l’enjeu à sa manière : "Il y a eu les gilets jaunes, il y a le coronavirus, à chaque fois une épreuve dont il faut sortir."
Il n’y a pas de comparaison bien sûr entre l’expression d’une colère et un risque sanitaire d’ampleur, sauf que pour le pouvoir, c’est dans ces moments que se jouent aussi, effectivement, le quinquennat.
Le coronavirus n’effacera pas les erreurs politiques, il ne fera pas oublier les succès non plus. Mais si la crise est mal gérée, il peut faire vaciller le mandat, le plomber définitivement. Dit autrement, une crise comme celle-là est un moment de vérité pour un président de la République.
Je vais peut-être vous surprendre, mais la communication de crise n’est pas la plus difficile, elle s’appuie sur quelques principes simples : il faut être transparent, dire ce que l’on sait, dire ce que l’on ne sait pas, être très vigilant à ce qui se raconte et expliquer ses décisions en permanence. Comme montrer que derrière chaque décision, explique un conseiller,"il y a une blouse blanche". Il n’y a pas de choix politiques, ils sont scientifiques.
Un ministre très concerné par la crise sanitaire explique que cette gestion au jour le jour est "assez empirique", c’est-à-dire que les décisions sont prises au fur et à mesure des événements en fonction de ce qui se passe. Il y a des scénarios, mais ils ne sont pas tous écrits d’avance.
C’est pour ça que l’on ferme des écoles, ou pas, que l’on interdit des rassemblements, ou pas… C’est pour ça que l’on a le droit, de temps en temps, de se poser des questions. En période de crise, il faut répondre à toutes les questions.
Mais le plus important aussi, c’est de ne pas affoler. C’est la stratégie du stade 1, stade 2, stade 3. À force de baliser ce qui va se produire, de l’expliquer, on banalise ces moments. C’est pour ça qu’Emmanuel Macron a dit hier que cette épidémie était inexorable après avoir dit la semaine dernière que nous avions devant nous une épidémie. La pédagogie, c’est la répétition. C’est pour ça que certains jours se ressemblent. Cela peut donner l’impression de faire un peu de surplace.
Reste à savoir si le Président compte rester fixé sur cette crise pendant les prochaines semaines. Au bout d’un moment, il va effectivement donner le sentiment d’être confiné, d'être tout seul. La question de la durée est un défi qui attend tout le monde.
Pour l’instant, toute cette communication sur le coronavirus fonctionne, même s’il y a des inquiétudes. Une très grande majorité de français fait confiance aux autorités pour gérer la crise. C’est ça le plus important dans tout ce que je viens de vous dire : garder la confiance des Français, c’est indispensable contre une épidémie.
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