Course contre la montre d'un coté, course d'endurance de l'autre. Au lendemain de l'interview d'Emmanuel Macron qui a fait état d'une situation alarmante en France sur le coronavirus, plusieurs syndicats hospitaliers et collectifs de soignants organisent une journée de grève, ce jeudi 15 octobre, pour réclamer "des embauches massives immédiates".
Davantage dans le concret, le président de la République a souhaité créer un électrochoc chez les Français. "Aujourd'hui, le virus est partout en France. Il n'y a pas de réserves cachées, nos soignants sont fatigués parce qu'ils ont été au front pour la première vague (...) C'est pour cela que nous devons prendre des mesures plus strictes", déclarait-il.
Mais du côté des principaux concernés, ces mots ont un goût amer. "On paralyse le pays parce qu'il manque de la place dans les hôpitaux", a déploré le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Patrick Pelloux. Emmanuel Macron "a compris la gravité de la crise, mais il ne prend pas la mesure de la crise hospitalière", estime-t-il.
L'hôpital craque de partout
Christophe Prudhomme, médecin-urgentiste à RTL
"Nous ne sommes pas en capacité de prendre en charge les patients, auxquels s'ajoutent ceux atteints de la Covid-19. L'hôpital craque de partout. Les remerciements de Macron ne suffisent pas, nous voulons des moyens", insiste le médecin-urgentiste Christophe Prudhomme auprès de RTL. "Quand vous travaillez à l'hôpital et que vous êtes testé positif au coronavirus, si vous n'avez pas de symptômes, vous continuez à travailler. On marche sur la tête", dénonce-t-il.
Les hôpitaux d'Ile-de-France ont reçu pour instruction de déprogrammer "jusqu'à 30%" de leur activité pour faire place aux malades du Covid, a indiqué le directeur de l'agence régionale de santé (ARS) francilienne Aurélien Rousseau sur France Inter.
Au sein de la classe politique, les représentants de tous bords ont eux aussi dénoncé le grand absent de la sixième prise de parole d'Emmanuel Macron sur la Covid-19. Marine Le Pen a évoqué "la déception" qui "doit être vive chez les soignants". Ils "n'ont entendu aucune annonce pour les soulager en personnels et en matériel", a-t-elle déploré sur Twitter. Le député européen RN, Thierry Mariani a dénoncé le manque "de places en réanimation".
Depuis Marseille, Michèle Rubirola, maire de la citée phocéenne "insiste" pour "que le gouvernement renforce réellement les tests rapides et les moyens aux hôpitaux et aux soignants".
Le numéro 2 des Républicains Guillaume Peltier s'étonne de l'absence d'annonces sur "le recrutement des soignants et la création de lits de réanimation".
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