Il faut rester chez soi. Et il faut aller travailler pour que l’économie ne s’arrête pas. L’ordre n’est pas contradictoire, mais il n’a pas les mêmes conséquences pour tout le monde. Cette crise sanitaire du coronavirus, on ne le mesure qu’à peine, a quelque chose de très injuste.
Aujourd’hui, il y a ceux qui travaillent de chez eux, derrière leur ordinateur, comme moi en ce moment. Il y a ceux qui travaillent ou qui bullent dans leurs résidences secondaires au bord de la mer en attendant que ça passe. Et puis, il y a les caissières, les livreurs, les ouvriers, qui eux sont obligés d’aller au travail physiquement.
D’être au contact de plein de gens, de leurs collègues, sans aucune protection. Il y a les cols blancs, et les autres. Pour dire les choses simplement : cette crise sanitaire ne touche pas tout le monde de la même façon.
Il y a les services vitaux : la santé, l’agriculture, l’énergie, l’eau, le ramassage des ordures, le maintien de l’ordre... Pour les employés de ces secteurs, ce qui est dur, insupportable même, c’est de ne pas avoir de protection suffisante : des masques, des gants, du gel hydro-alcoolique.