Conflit Israël-Hamas : une députée lance un "assassin" à un élu communiste, des "investigations" ouvertes

L'auteure des propos est "sans doute" l'élue RN du Pas-de-Calais, Caroline Parmentier. "Ce mot n'a pas sa place dans l'hémicycle", a réagi la présidente de la séance, la socialiste Valérie Rabault.

L'hémicycle de l'Assemblée nationale, mardi 24 octobre, lors de la séance des questions au gouvernement.

Crédit : Thomas SAMSON / AFP

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Nouveau dérapage au sein du Palais Bourbon. L'Assemblée nationale va lancer une "investigation" après qu'une députée RN a lancé le mot "assassin" lors de l'intervention d'un député communiste sur la situation au Proche-Orient, ce mardi 24 octobre.

"Je voudrais indiquer que lors de la prise de parole de Monsieur Jean-Paul Lecoq, le mot 'assassin' a été prononcé, sans doute par [Caroline] Parmentier (députée RN du Pas-de-Calais) puisque ça a été inscrit par les services du compte-rendu. Ce mot n'a pas sa place dans l'hémicycle", a souligné Valérie Rabault, vice-présidente PS de l'Assemblée. "J'en avertirai le bureau de l'Assemblée nationale", sa plus haute instance, "qui mènera une investigation plus précise", a-t-elle ajouté.

Interrogée par l'Agence France-Presse, Caroline Parmentier (RN) a affirmé que le mot "assassin" visait "bien évidemment le Hamas" et pas Jean-Paul Lecoq.

"Je voudrais indiquer que lors de la prise de parole de M. Jean-Paul Lecoq, le mot 'assassin' a été prononcé, sans doute par @Parmentier_RN. [...] Ce mot n'a pas sa place dans l'hémicycle", dit @Valerie_Rabault, indiquant "une investigation plus précise" à venir. #DirectAN #QAG pic.twitter.com/tb2bRnlZvH
— LCP (@LCP) October 24, 2023

Sur les vidéos de la captation de la séance de questions au gouvernement, consultées par RTL sur la base des extraits diffusés par l'Assemblée nationale et La Chaîne parlementaire (LCP) , il n'était pas possible d'entendre le mot "assassin".

Déjà un précédent

Lors de la séance de ce mardi, le député communiste Jean-Paul Lecoq s'en est pris aux autorités israéliennes accusées de "se déchaîner contre la population palestinienne" depuis "l'agression terroriste du Hamas en Israël". Jean-Paul Lecoq a appelé à un "cessez-le-feu" et à "la reconnaissance de l’État palestinien".

Un "assassin", prononcé par le LFI Aurélien Saintoul, avait déjà retenti dans l'hémicycle lors des débats tumultueux sur la réforme des retraites en février 2023. Le député insoumis visait le ministre Olivier Dussopt à propos des morts au travail. Sa sortie avait provoqué une suspension de séance et l'indignation des autres camps, et il avait présenté ses excuses. Le député avait écopé d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal. Cela correspond au retrait d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.

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