Une marche civique contre l'antisémitisme est organisée dimanche 12 novembre, à l'initiative de Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, qui veulent renvoyer l'image d'une union nationale. L'invitation à peine lancée par les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, le Rassemblement national a répondu présent.
Cette invitation a été lancée il y a moins de 24 heures et on ne parle déjà plus de l'antisémitisme, des façons de lutter contre cet antisémitisme ni des manières de rassembler le plus de Français dimanche. La situation est déjà en train de virer à la bataille politique rangée, comme si chacun était resté à l'Hémicycle en train de se lancer des invectives d'un banc à l'autre.
Marine Le Pen a appelé ce mercredi sur RTL ses élus et ses adhérents à défiler. Un piège politique. Elle oblige tout le monde à se déterminer par rapport à elle, par rapport à son mouvement. À la mi-journée à l'Élysée, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a répété que la place du RN n'était pas dans la rue. "Nous avons entendu ce qu'a dit Jordan Bardella, qui ne savait pas si Jean-Marie Le Pen était antisémite. La justice française a répondu à cette question en condamnant Jean-Marie Le Pen pour antisémitisme. De ce fait, en mon sens, le Rassemblement national n'a pas sa place dans cette manifestation. C'est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience de participer ou non", a-t-il déclaré.
Ce débat risque bien de durer jusqu'à dimanche et d'occulter en partie les raisons de cet appel à défiler. En 2015, après l'attentat de Charlie Hebdo, Marine Le Pen n'était pas dans la boucle des invitations pour le grand défilé parisien. Elle n'avait donc pas défilé.
La gauche est très embarrassée par la tournure des évènements. Les insoumis ont dit qu'ils ne seraient pas là, pas seulement à cause de la présence du RN. Jean-Luc Mélenchon et les insoumis ont bien rappelé les condamnations de Jean-Marie Le Pen, l'histoire et l'héritage du Front national. Hors de question pour eux de battre le pavé aux côtés du RN.
Mais au-delà de cela, les insoumis ne se reconnaissent pas dans cet appel à manifester. Pour eux, ce n'est pas seulement l'antisémitisme qui devrait rassembler, mais plus largement un appel à la paix pour l'ensemble du Proche-Orient, un appel au cessez-le-feu. Derrière ce refus se cache aussi la passe d'armes entre Jean-Luc Mélenchon et Yaël Braun-Pivet. Le leader des insoumis lui avait déjà reproché un soutien inconditionnel et sans aucune nuance à Israël.
À ce stade, on sait que la venue de la Première ministre Élisabeth Borne est prévue. On sait également que tous les membres du gouvernement ont été invités à se mobiliser dimanche. Les organisateurs sont en train d'approcher François Hollande, Nicolas Sarkozy et d'anciens Premiers ministres pour les convaincre.
Concernant Emmanuel Macron, "je ne le vois pas s'y rendre, à quelques pas de Marine Le Pen", confient quelques interlocuteurs dans son entourage. La piste d'une prise de parole présidentielle sur le sujet est privilégiée.
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