Leur point commun : un objet sonore portatif, un ustensile de cuisine devenu le cauchemar du gouvernement et du président. Toutes les casseroles se ressemblent, mais pas les manifestants. Ils sont jeunes, vieux, retraités, actifs.
Ainsi, Coralie était présente pour faire du bruit lors d’un déplacement d’Emmanuel Macron au château de Joux, dans le Doubs. "Je suis venue manifester pour les retraites parce que ça me concerne aussi. Si on ne dit pas ‘stop’ aujourd’hui à ce gouvernement qui n’écoute plus le peuple, il va continuer dans sa démarche et on ne pourra plus l’arrêter", explique Coralie, venue manifester sur son temps de travail.
Toutes les professions sont représentées parmi les "casseroleurs". Certains sont proches d’un parti, souvent La France insoumise ou le parti communiste. Ils sont principalement syndiqués sud ou encartés à la CGT, à l'exemple d'Anne-Marie, psychologue, présente lors des casserolades en Indre-et-Loire. "C'est la 3e spatule en bois que j’use à force de me regrouper avec les rassemblements qui ont lieu dans le coin", pointe-t-elle.
Enfin, il existe des manifestants sans expérience, qui sont moins nombreux, mais tout aussi bruyants, comme André, retraité depuis quelques mois. "Je viens pour la première fois manifester", assure le retraité. Ces manifestations de casseroles sont le prolongement de la contestation contre la réforme des retraites. Elles ont pour but de continuer à faire résonner la colère, cristallisée par le 49.3 et la promulgation de la réforme.
Les "casseroleurs" veulent montrer à l’exécutif qu’il ne sera tranquille nulle part en France et qu’ils ne peuvent pas passer à une autre séquence. Nadine, une infirmière, était présente lors d’un déplacement d’Olivier Dussopt, ministre du Travail, à la Seyne-sur-Mer. "Tous les ministres sont dans le collimateur. Peu importe le ministre, il aura droit au chant des casseroles", affirme Nadine.
En plus de la réforme des retraites, l’inflation, le pouvoir d’achat, la crise hospitalière sont des revendications qui s'agrègent et s'expriment. En apparence, l'exécutif s'est montré ouvert face à ces manifestations bruyantes. Mais en coulisses, l’inquiétude grandit. Les périmètres de sécurité à chaque déplacement sont de plus en plus étendus. L’heure et les lieux déplacements sont annoncés au dernier moment. Seuls les déplacements jugés importants sont maintenus.
Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, bloqué dans le train, a été exfiltré de la gare de Lyon sous escorte policière afin d’éviter la foule de casseroles qui l’attendait. Il s'agit d'une image d’impuissance que le gouvernement veut à tout prix éviter.
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