INVITÉ RTL - Allocution de Macron : Dussopt dénonce "la culture de l'irresponsabilité" de Le Pen et Mélenchon

Invité de RTL ce mardi 18 avril, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion, a estimé que l'allocution du Président de la République au journal télévisé de 20h était "réaliste et sérieuse", lundi 17 avril.  "Le Président a voulu hier à la fois dire combien il avait entendu et combien il savait l'opposition et le manque de consensus autour de la réforme des retraites, tout en rappelant combien elle est nécessaire, a souligné le ministre. Il a aussi voulu rappeler le cap de l'exécutif pour les semaines qui viennent avec des priorités simples, qui font écho à la fois à ce que disent parfois les manifestants et aussi aux besoins de notre pays".

Pour autant, Emmanuel Macron n'a pas réussi à apaiser la colère, alors que de nouvelles manifestations spontanées ont été observées dans la foulée à travers le pays, lundi. "Si une intervention de quelques minutes suffisait à apaiser les colères et éteindre toutes ces manifestations, ça se saurait", a rétorqué Olivier Dussopt. "Nous avons eu quelques milliers de personnes qui ont dit leur opposition. Nous sommes dans un Etat de droit et une démocratie qui permet cela".

Les oppositions, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon en tête, ont dénoncé lundi des vœux déconnectés des attentes des Français, pointant notamment l'absence de mesure concrète pour le pouvoir d'achat, notamment. "La première réponse en matière de pouvoir d'achat c'est de permettre à tous ceux qui cherchent un emploi de retrouver un travail et d'aller vers le plein emploi, a estimé Olivier Dussopt. Si le Président avait fait une liste de mesures extrêmement précises, en considérant qu'elles devaient être adoptées en l'état, je suis convaincu qu'on lui aurait reproché de le faire sans concertation". 

Plus largement, le ministre du Travail a vu dans les critiques de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon "une espèce de tenaille entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite, qui en réalité n'a cure des Français et de l'intérêt du pays, qui se positionne avec une culture de l'irresponsabilité, qui cherche le chaos et cherche à en tirer le meilleur profit".  "Tout ça ne m'intéresse qu'à moitié car ça ne me surprend pas", a-t-il jugé.

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