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Le budget de la Sécurité sociale en déficit (illustration)
Crédit : AFP / PHILIPPE HUGUEN
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En plein débat autour du budget de la Sécurité sociale, Jean-Pierre Farandou tire la sonnette d'alarme. "Le compte n’y est pas", a prévenu le ministre du Travail dans Le Parisien. En additionnant les amendements adoptés par les députés, les services ministériels ont abouti à une prévision de 24 milliards d’euros de déficit. Pour rappel, l'objectif initial était de 17 milliards.
Le ministre du Travail a reconnu qu'à ce stade "il nous manque beaucoup d'économies que l'on a du mal à faire voter". Il poursuit : "Notre objectif était de le réduire, en le faisant passer de 23 à 17 milliards d'euros. Aujourd'hui, selon nos derniers calculs, nous pourrions atteindre les 24 milliards. Quand la copie finale arrivera à l'Assemblée en décembre, tout le monde devra faire un pas vers l'autre", en appelant à "la responsabilité de tous les parlementaires".
Le premier facteur d’augmentation concerne les dépenses supplémentaires. Le dégel des pensions de retraites et des minima sociaux, obtenu par les socialistes il y a une dizaine de jours, représente à lui seul 3,5 milliards d’euros.
À cela s'ajoute la suspension de la réforme des retraites qui constitue 300 millions. Au total, plus de 4 milliards de dépenses nouvelles se somment au projet initial.
Plusieurs recettes prévues par le gouvernement ont été supprimées par les députés. Un milliard d’euros devait être prélevé auprès des mutuelles santé : mesure annulée. Le doublement des franchises dentaires disparaît également, tout comme la taxe sur les tickets restaurant, censée être payée par les entreprises, et également annulée.
La seule recette nouvelle validée est liée à la hausse de la CSG sur certains produits d’épargne, estimée à 2,5 milliards d’euros. Un montant qui reste cependant insuffisant pour compenser les pertes liées aux suppressions.
Face à ces équilibres fragilisés, le ministre du Travail mise désormais sur les sénateurs pour alléger le budget et tenter d’obtenir une version finale plus soutenable.
Dans le même temps, le gouvernement a décidé que les députés ne siégeraient pas ce week-end, évoquant l’épuisement des élus. Une décision jugée "inacceptable" par la gauche, convaincue que l’exécutif cherche surtout à ralentir les débats.
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