2 min de lecture
 
            Olivier Faure, le 16 octobre 2025
Crédit : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Alors que les débats sur le budget à l'Assemblée nationale avancent lentement, voire trop lentement, Olivier Faure a reconnu que la taxe Zucman ne serait "vraisemblablement pas votée" ce vendredi 31 octobre, faute de majorité. Initialement, la mesure proposée par l'économiste prévoit de mettre en place un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d'euros.
Du fait de l'opposition du bloc central, de la droite et du RN, "il y a une majorité visiblement contre cette taxe", a reconnu, sur BFMTV/RMC, le Premier secrétaire du Parti socialiste, qui se veut alors réaliste. Mais le Premier ministre, qui viendra dans l'hémicycle ce vendredi, doit dire ce qu'il "met comme outils à la place pour recueillir les milliards dont nous avons besoin" car "on ne peut pas demander aux classes populaires de payer l'impôt que les milliardaires ne veulent pas payer". Sébastien Lecornu "a certainement quelque chose à proposer au pays", espère-t-il.
Il reconnu une équation difficile : du fait de l'opposition du RN et de LFI, pour que le budget soit voté, il faut à la fois "que les socialistes, les écologistes, les communistes s'abstiennent" et "que la droite puisse le voter" en plus du bloc central.
Le premier secrétaire du PS a alors suggéré deux pistes : le retour à l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), supprimé en 2017, ainsi qu'une modification de la "niche Dutreil", utilisée par certaines grandes fortunes pour diminuer les droits de succession lors des héritages. Pour les très gros héritages, "vous avez aujourd'hui des taux théoriques jusqu'à 45 %. Et grâce à ce qu'on appelle le pacte Dutreil, ça se finit par 5 %, parce qu'ils mettent en entreprise une partie qui est transmise. Là dedans, vous avez le yacht, l'hôtel particulier, le jet privé... qui sont considérés comme des biens professionnels et protégés", a-t-il détaillé.
Il a également appelé au "patriotisme des grandes sociétés". "Il faut trouver de l’argent pour éviter que les classes moyennes et populaires ne soient elles-même taxées", a-t-il encore assuré. "Je ne sais pas si le véhicule sera la taxe Zucman, mais nous ne pouvons pas accepter qu’aujourd’hui il y ait des gens qui continuent à payer moins d’impôts que tous les Français et continuent à se plaindre", a estimé le Premier secrétaire du PS.
Il y a quelque jours, le PS avait proposé une version allégée de la taxe Zucman, qui prévoit donc d'instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d'euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.
Mais même la version allégée sera compliquée à faire passer. La présidente des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, a d'ores et déjà annoncé que son groupe s'opposerait à cette taxe. La taxe Zucman, c'est "non, ni light, ni hard, ni rien du tout", avait-elle assuré, le 28 octobre.
 
     
     
     
    Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte