2.800 amendements à examiner avant mardi : la course contre-la-montre pour l'adoption du budget

Une course contre la montre est engagée à l'Assemblée. Les débats sur le budget avancent lentement, voire trop lentement. Les députés s'étaient fixés comme date limite le mardi 4 novembre pour terminer l'examen de la partie consacrée à la recette. Ce délai semble désormais intenable même si tous les groupes tentent désormais d'accélérer. 

À la reprise, à 15h, il y avait encore sur le bureau des députés une pile de quasiment 2.800 amendements. Alors, d'entrée de jeu, la patronne des insoumis, Mathilde Panot, a demandé à tout le monde un effort. "J'aimerais une suspension de séance pour pouvoir faire en sorte qu'avec les groupes nous nous mettions d'accord pour enfin accélérer le rythme de ces débats", a-t-elle déclaré. 

Le temps de réunir les chefs de file quelques minutes sur un coin de table, la séance a ensuite repris. "La petite réunion, qui est une petite perte de temps, va peut-être nous permettre d'en gagner beaucoup. Tous les groupes vont faire des efforts significatifs, donc on devrait gagner une journée de débats rien qu'avec la suppression d'amendements", a estimé Éric Coquerel. 

Les conséquences d'un probable retard

Chaque groupe est en train de retirer 15% de ses propositions. La présidente de séance tente elle aussi de donner un coup de fouet aux débats : "Il y a eu un consensus pour qu'on aille plus vite, donc il va falloir s'en tenir à ce qu'on s'est dit : 'Un pour, un contre'". À l'Assemblée, personne ne se fait d'illusions, les députés ne seront pas prêts à passer au vote, comme prévu, mardi prochain. 

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S'ils ne finissent pas dans les temps, rien de grave dans un premier temps. Mais, ce retard accumulé pourrait se payer. Les députés ont 40 jours pour étudier une première le budget, selon la Constitution, ce qui amène au 24 novembre. Ce jour-là, fini ou pas, le budget s'envole vers le Sénat. Si les députés n'ont pas eu le temps de voter, c'est la version du gouvernement qui atterrit chez les sénateurs. Toutes ces heures de débat n'auront servi à rien. 

Le temps presse, surtout que d'ici mardi prochain ils vont devoir faire une pause de plus d'une semaine pour s'attaquer au budget de la Sécu. Les délais paraissent intenables. 

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