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Sébastien Lecornu, à l'Assemblée nationale le 24 octobre 2025
Crédit : Alain JOCARD / AFP
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Au lendemain du rejet du projet de budget de la Sécurité sociale en commission par les députés, et après plusieurs jours de débats intenses au Parlement, l'impasse budgétaire n'a toujours pas trouvé d'issue. Situation délicate pour Sébastien Lecornu, qui reconnaît dans les colonnes du Parisien qu'"on peut chuter à tout moment". Le Premier ministre en vient à prôner un nouveau "changement de méthode" et une "stratégie des petits pas".
Les ministres réuniront prochainement tous les responsables budgétaires désignés par les groupes parlementaires, loin des caméras, pour tenter d'avancer sur "les grands principes de l'atterrissage". Sébastien Lecornu formalise ainsi un nouveau cadre de discussion en parallèle des débats dans l'hémicycle, assurant que le budget qui sera finalement décidé sera un "budget de transition". La seconde lecture à l'Assemblée sera, selon lui, "le moment de vérité".
Si la taxe Zucman sur les hauts patrimoines a été rejetée, sans surprise, une autre mesure a été adoptée contre l'avis du gouvernement : une transformation de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) en "impôt sur la fortune improductive". Une nouvelle taxe au rendement incertain et qui a une nouvelle fois démontré les difficultés à bâtir un large compromis.
Le chef du gouvernement a également lâché du lest vendredi en se disant prêt à soutenir la réindexation des pensions de retraite et des minimas sociaux, ainsi que la hausse de la CSG sur le patrimoine, trois mesures déjà votées en commission à l'Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale.
Budget 2026 : une course contre la montre impossible ?
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Dans un échange à paraître dans La Tribune du Dimanche, le ministre de l'Economie Roland Lescure met en garde contre une "sorcellerie fiscale". "Cette semaine ont été votées des mesures, peut-être liées à la perspective d'Halloween, totalement inopérantes !", a-t-il noté, citant une taxe sur les bénéfices des multinationales "inapplicable". S'il plaide lui aussi pour un budget "de compromis", le ministre de l'Economie rappelle toutefois que "tout n'est pas acceptable". Il appelle à s'accorder sur un budget qui refléterait "un équilibre entre sérieux budgétaire et stabilité politique".
D'autant que la menace d'une censure n'est pas encore complètement écartée : Olivier Faure avait prévenu vendredi que le budget ne pouvait être voté par le PS en l'état. "Aucun d'entre nous, ici à gauche et chez les écologistes, n'a peur du scrutin. Et donc nous irons aux élections s'il le faut", avait-il même déclaré dans l’hémicycle.
Les débats sur le budget de l'Etat reprendront lundi avec la poursuite du débat sur la justice fiscale, mais ils seront rapidement mis entre parenthèses pour laisser place à l'examen du budget de la Sécurité sociale, à partir de mardi.
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