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            L'hémicyle de l'Assemblée nationale, lors de l'examen de la taxe Zucman, le 31 octobre 2025
Crédit : Quentin de Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Ardemment défendue par le Parti socialiste, la taxe Zucman a été rejetée par l'Assemblée nationale, ce vendredi 31 octobre, lors de l'examen du projet de budget 2026. 228 députés se sont prononcés contre, et 172 pour, en raison de l'opposition du bloc central, de la droite et du Rassemblement national.
Depuis sa nomination à Matignon, Sébastien Lecornu avait martelé être contre l'instauration de cette taxe sur les patrimoines des ultra-riches. De même pour la version "ligh" proposée par le Parti socialiste. Cette version de compromis, proposant un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d'euros, a également été rejetée par l'Assemblée nationale.
Anticipant le rejet de l'amendement sur la taxe Zucman, Olivier Faure avait demandé au Premier ministre des "outils à la place pour recueillir les milliards dont nous avons besoin". Le premier secrétaire du Parti socialiste lui avait suggéré deux options : le retour à l'ISF supprimé en 2017 et une modification de la "niche Dutreil", utilisée par certaines grandes fortunes pour diminuer les droits de succession lors des héritages.
Gabriel Zucman, à l'origine de cette taxe, assure que ce sera "un enjeu majeur pour la présidentielle de 2027". "Toutes les batailles de cette nature mettent du temps avant d’être gagnées (...) Ça finira par voir le jour, je ne sais pas si ça va prendre des semaines, des mois, ou peut-être des années, même si je pense pas qu'on puisse se le permettre", a réagi l'économiste au micro de C à Vous.
Peu après le rejet de ces propositions, la cheffe de file des députés La France insoumise (LFI) Mathilde Panot a appelé à la censure du gouvernement. "La seule solution qu'il reste face à ce pouvoir, c'est la censure de ce gouvernement et le départ d'Emmanuel Macron", a-t-elle déclaré à la presse. "La comédie du compromis est terminée", a également réagi l'insoumis Manuel Bompard sur X, appelant, lui aussi, à la censure.
De son côté, Boris Vallaud, chef des députés socialistes à l'Assemblée nationale, a fustigé "l'intransigeance" du camp gouvernemental après le rejet de la taxe. "Vous faites, par votre intransigeance, je le crains, le mauvais chemin. Je vous le dis, monsieur le Premier ministre, il n'y a pas, depuis que nous sommes dans cet hémicycle, le moindre compromis", a-t-il lancé à l'adresse Sébastien Lecornu.
Lors des débats de ce vendredi sur le budget 2026, les députés ont voté une première mesure de taxation des hauts patrimoines ciblant les holdings. Elle a été adoptée par 224 voix, contre 10. Mais sa portée a été largement limité par la droite, au grand dam de la gauche.
Farouchement opposées, la droite et l'extrême droite ne sont pas parvenues à supprimer la mesure, mais ont réussi à la réécrire, en la restreignant fortement. Le chef des députés Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, s'est réjoui "d'arrêter la folie fiscale et la taxe mania" du projet de budget, auprès de l'Agence France-Presse. Les groupes de gauche ont préféré s'abstenir.
L'amendement adopté réduit le nombre de holdings concernées, en relevant le seuil de détention par une personne physique de 33 % à 50 %, et limite l'assiette de la taxe en listant les types de biens concernés.
 
     
     
     
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