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Une photo montre une balance symbolisant la justice.
Crédit : Philippe HUGUEN / AFP
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Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné jeudi 18 décembre à deux ans et demi de prison ferme une nourrice pour avoir empoisonné en janvier 2024 les parents d'enfants juifs dont elle avait la garde, mais a écarté la circonstance aggravante d'antisémitisme.
"L'élément fondamental sur lequel se fonde le tribunal, c'est la gravité des faits, non pas dans leurs conséquences mais dans les modalités de leur réalisation", a expliqué le président du tribunal, estimant qu'il s'agissait d'une "trahison majeure de la confiance" accordée par les parents.
Le tribunal n'a toutefois pas retenu la circonstance aggravante d'antisémitisme requise par le parquet lors du procès. Il a estimé que les propos de la nourrice, ayant été tenus plusieurs semaines après la commission des faits et ayant été retranscrits par un officier de police judiciaire sans la présence d'un avocat, ne permettaient pas de condamner la prévenue pour antisémitisme.
Lors de sa garde à vue, cette nourrice de nationalité algérienne avait admis avoir versé des produits de nettoyage dans des bouteilles d'alcool, disant agir en raison d'un conflit sur sa rémunération pour la garde des enfants de 2, 5 et 7 ans de cette famille de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Mais lors du procès mardi dernier, la femme de 42 ans était revenue sur ses aveux, affirmant avoir "inventé une histoire" sous la pression des policiers. Une rétractation loin de convaincre le président du tribunal, qui avait rappelé à la nourrice qu'elle avait elle-même mentionné avoir ajouté de l'eau savonneuse dans une bouteille de whisky et de jus de raisin.
Un démaquillant et un plat de pâtes avaient également été contaminés par des produits nettoyants, ont supposé les enquêteurs. Lors d'une perquisition à son domicile, la nourrice avait affirmé avoir agi de la sorte contre ses employeurs "parce qu'ils ont de l'argent et le pouvoir, j'aurais jamais dû travailler pour une Juive".
Le parquet avait dans un premier temps décidé de ne pas retenir la circonstance aggravante d'antisémitisme. Le juge d'instruction avait émis un avis différent, que le ministère public avait fini par suivre lors de ses réquisitions à l'audience, évoquant "un antisémitisme latent".
La nourrice a pour sa part admis qu'il s'agissait d'une "phrase de haine" et présenté ses excuses aux parents, assurant ne pas être raciste ou antisémite. Le tribunal l'a également condamnée pour usage de faux administratif, en l'occurrence une carte d'identité nationale belge factice. Elle se voit interdite du territoire français pendant cinq ans.
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