La campagne présidentielle n'est pas la seule à diviser les foules, c'est aussi le cas de la campagne du jour, celle pour succéder à François Baroin à la tête de l'Association des maires de France, la puissante AMF. Deux listes s'affrontent, c'est du jamais vu. D'habitude toutes les sensibilités se réunissent sur une même liste. Cette fois il y a une vraie élection, un vrai choix à faire pour les quelque 35.000 maires appelés à voter les 16 et 17 novembre.
D'un côté David Lisnard, le maire LR de Cannes, dauphin désigné par François Baroin, veut que l'AMF demeure un bastion anti-Macron. De l'autre côté, Philippe Laurent, le maire UDI de Sceaux, secrétaire général de l'AMF, moins connu du grand public mais très apprécié par les maires. Sa liste est bien vue par la macronie car, même si Philippe Laurent n'est pas toujours tendre avec l'exécutif, il n'est pas dans l'opposition systématique.
Il y a des maires macron compatibles sur sa liste d'ailleurs. "Ils sont sous la coupe de Macron", accuse la droite. Riposte du camp d'en face : "on n'est pas des béni-oui-oui. L'AMF ne doit pas être un parti politique !". À moins de six mois de la présidentielle, c'est un peu tendu.
Sur le papier, la liste de David Lisnard, soutenue par Baroin, devrait l'emporter mais la droite n'est pas sereine du tout. Un ministre le dit : "ça va être serré". Selon nos informations, Christian Jacob réunit d'ailleurs 150 maires ce mercredi au siège de LR avec François Baroin et Gérard Larcher, histoire de booster la campagne de Lisnard.
L'enjeu est de taille : "Si on perd ce sera un bad buzz pour la droite à 15 jours du Congrès pour choisir le candidat à la présidentielle", explique un dirigeant. Ça ferait en effet mauvais genre pour LR qui adore s'ériger en parti des territoires face à un chef de l'État accusé d'en être déconnecté.
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