"Bâtir ensemble", c’est la nouvelle formule d'Élisabeth Borne, répétée à de nombreuses reprises. "Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble", a affirmé d'entrée, mercredi 6 juillet, la Première ministre lors de sa déclaration de politique générale devant les députés. Un ton qu’elle entend imprimer pour réussir à construire des "majorités de projet".
"Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d'ouverture", a-t-elle insisté, ne manquant pas, tout au long de son allocution, de mentionner les présidents de tous les groupes, à l'exception des présidentes du groupe La France insoumise, Mathilde Panot, et du Rassemblement national, Marine Le Pen.
Élisabeth Borne a ainsi multiplié les mains tendues, à commencer par la droite : en promettant de ne pas augmenter les impôts, en alertant sur la situation des comptes publics, en vantant la valeur du travail, "levier majeur d'émancipation". Avec la confirmation qu'elle entend mener la réforme des retraites. "Nous devrons travailler progressivement un peu plus longtemps", a aussi assuré la Première ministre dans un Hémicycle en ébullition. Cette réforme est "indispensable" et "nous avons tous à y gagner".
Mais la Première ministre a aussi donné des gages à la gauche, en citant notamment Michel Rocard ("revenons à l'esprit du RMI et du RSA"), en promettant une réforme de l'allocation aux adultes handicapés, une aide pour les familles monoparentales jusqu'à 12 ans, ou un service public dédié "à la petite enfance". Et le Pass Culture sera étendu aux élèves de 6e.
Le gouvernement Borne II aura "la volonté de briser les destins", a-t-elle assuré, avant de louer l’école comme vecteur d’égalité des chances. Élisabeth Borne n'a pas oublié de mentionner les enseignants, qui sont selon elle, sont "le cœur battant de la République". Et de rappeler que leur salaires seront revalorisés.
“L’Etat à l’intention de détenir 100% du capital d’EDF”, a aussi annoncé la cheffe de gouvernement d'Emmanuel Macron. Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique", a-t-elle déclaré devant l'Assemblée nationale. L'Etat détient aujourd'hui près de 84% de l'électricien, 1% étant détenu par les salariés et 15% par des actionnaires institutionnels et individuels.
“Nous serons la première grande nation à sortir des énergies fossiles”, a-t-elle affirmé, louant “une écologie de progrès”, créatrice d'emploi, et le nucléaire, “énergie souveraine et décarbonée". "La transition énergétique passe par le nucléaire", a martelé Elisabeth Borne, reprenant la position adoptée dès cet hiver par le président Emmanuel Macron.
Et la Première ministre a annoncé que la rémunération des chef d’entreprises dépendra de l’atteinte des objectifs environnementaux de leur entreprise.
Au terme de plus d'une heure de discours dans l'hémicycle, pendant laquelle Elisabeth Borne a cité trois anciens locataires de Matignon (Rocard, Philippe et Castex), la Première ministre a terminé en évoquant son passé de "pupille de la Nation". Elle a conclu en abordant des aspects plus personnels, évoquant "les 33 premières femmes qui ont fait leur entrée à l'Assemblée après la Guerre", ou encore Simone Veil et Edith Cresson.
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