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Prostitution d'adolescentes placées à l'aide sociale : huit mineurs appartenant au réseau condamnés à Toulouse

Le tribunal pour enfants de Toulouse a relaxé ce vendredi 19 décembre la jeune femme à l'origine de la procédure, à la fois prostituée dans le réseau mais également poursuivie pour des faits de proxénétisme.

Une photo montre une balance symbolisant la justice.

Crédit : Philippe HUGUEN / AFP

AFP - édité par Juliette Vignaud

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Le tribunal pour enfants de Toulouse a prononcé vendredi 19 décembre huit condamnations à des peines de prison visant de jeunes prévenus impliqués dans un réseau de proxénétisme prostituant des adolescentes.

Ce jugement est le second dans ce dossier, le tribunal correctionnel de Toulouse ayant déjà condamné le 10 octobre 13 majeurs reconnus coupables d'avoir travaillé pour ce réseau qui prostituait à Toulouse, Paris, en Suisse et en Belgique des jeunes filles placées ou suivies par l'Aide sociale à l'enfance (ASE).

Olivier Habchi Hamadouche, 29 ans, qui dirigeait ce réseau depuis sa cellule où il purgeait déjà une peine criminelle, avait alors écopé d'une peine de 14 ans.

Dans le volet jugé par le tribunal pour enfants dont les débats se sont déroulés à huis clos, des peines allant de 5 ans, dont 18 mois avec sursis probatoire, à 18 mois, dont 10 assortis d'un sursis simple, ont été prononcées à l'encontre des huit prévenus mineurs, dont une adolescente impliquée dans les transports de fonds entre les différents protagonistes du réseau.

Relaxe de la jeune femme à l'origine de la procédure

La juridiction pour mineurs a en revanche relaxé la jeune femme à l'origine de la procédure, à la fois prostituée dans le réseau mais également poursuivie pour des faits de proxénétisme. C'est sa fugue d'un foyer de l'ASE et un signalement anonyme qui avait permis de lancer les investigations de la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse et d'aboutir à l'interpellation des mis en cause.

Le tribunal a considéré que, compte tenu de son jeune âge, des violences qu'elle avait subies alors qu'elle était obligée de se prostituer ainsi que de l'emprise à laquelle elle était soumise, elle n'était pas "en état d'avoir un discernement plein et entier" concernant les faits qui lui étaient reprochés, a expliqué la présidente à la jeune femme, lors du délibéré.

Son avocat, Guillaume Léguevaques, a affirmé à l'AFP que cette décision était "un énorme soulagement pour (s)a cliente", au terme d'"un combat qui a été extrêmement douloureux pour elle, coûteux physiquement et mentalement". "Le fait d'être reconnue comme partie civile va l'aider à se reconstruire, maintenant c'est très, très long quand on a subi ce qu'elle a subi", a-t-il ajouté.

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