Affaire Joël Guerriau : au palais du Luxembourg, les sénateurs sont sous le choc

Le parlementaire de Loire-Atlantique est mis en examen depuis le 17 novembre. Il est soupçonné d'avoir drogué une collègue députée. Au Sénat, certains élus confient être "tombés de l'armoire" au moment de la révélation de l'affaire.

L'hémicycle du Sénat, lors du débat sur la loi immigration, le 14 novembre 2023.

Crédit : Geoffroy Van der Hasselt / AFP

AFFAIRE GUERRIAU - Au Sénat, les élus sont sous le choc

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Un récit qui glace les sénateurs. Sandrine Jossot a livré, lundi 20 novembre, sa version des faits. La députée de Loire-Atlantique accuse son collègue sénateur, Joël Guerriau de l'avoir droguée à son insu mi-novembre. Sur France 5, l'élue est revenue sur le "goût étrange du champagne", "le petit sachet blanc qu'il a remis dans un tiroir". "Je ne tenais plus debout, j'ai cru mourir", a-t-elle dit".

Mis en examen, Joël Guerriau assure que c'est "par erreur" qu'il lui a administré de l'ecstasy. En tout état de cause, l'affaire crée de la stupéfaction chez ses collègues du Sénat. À commencer par son voisin dans l'hémicycle, Jean-Pierre Grand (Hérault) qui est carrément tombé de l'armoire. "Je suis tombé sur le cul. C'est pas l'image qu'il a. C'est effroyable comme histoire. Effroyable", témoigne-t-il au micro de RTL.

Une surprise partagée par tous les bancs. Cela fait 12 ans que Joël Guerriau arpentent, près de trois jours par semaine, le palais du Luxembourg. Roger Karoutchi (élu Les Républicains des Hauts-de-Seine et vice-président du Sénat), lui non plus, n'y croyait pas au début. "Plus que de la surprise, un peu le côté : 'est-ce que c'est possible ? Est-ce qu'ils ne se sont pas trompés de sénateur ?", raconte-t-il.

Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un sachet contenant de l'ecstasy a pourtant bien été retrouvé chez le sénateur. Un "euphorisant" fourni par quelqu'un du Sénat, assure son avocat. Une défense qui, là aussi, interroge. "Il n'y a rien à la buvette, je vous rassure. En ce moment, ce qui circule au Sénat, c'est le Beaujolais nouveau. Mais de façon raisonnable et comme à l'extérieur. Ni plus, ni moins", assure-t-on auprès de RTL.