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ÉDITO - Affaire Joël Guerriau : "On a rarement vu une défense aussi minable", fustige Alba Ventura
Alba Ventura revient sur la défense du sénateur Joël Guerriau, accusé d'avoir drogué une députée. "On entre dans la quatrième dimension", dit-elle.
Le sénateur Joël Guerriau, à Nantes, le 13 septembre 2016.
Crédit : Paul Brounais / Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0
On a rarement vu une défense aussi minable. Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique, a reçu mardi 14 novembre à son domicile, une de ses collègues et néanmoins amie, la députée Sandrine Josso, du MoDem, avec laquelle il a décidé de trinquer à la récente victoire du sénateur. Après deux ou trois coupes, elle a ressenti des palpitations. Plus tard dans la soirée, elle s'est sentie mal, la tête qui tourne et a finalement été transportée à l'hôpital, où on a découvert de l'ecstasy dans son sang.
Le sénateur a aussi eu droit à une prise de sang et on n'a pas découvert que de l'ecstasy, mais aussi cocaïne, méthadone, MDMA et cannabis. Et c'est là que la défense de l'accusé prend l'eau. Il a ensuite expliqué qu'il a pris ce cachet pour se soulager du stress de sa réélection, mais aussi parce que son chat était en train d'agoniser. Mais ça n'explique pas pourquoi on a retrouvé de l'ecstasy dans le sang de la députée. Défense de son avocat : c'est une erreur de manipulation. Et là, on entre dans la quatrième dimension.
Ce sénateur aurait donc drogué sa collègue à l'insu de son plein gré à lui, en lui servant une coupe de champagne dans un verre, dans laquelle, la veille, il se serait versé un euphorisant qu'il n'aurait pas consommé. On nage en plein délire. Le sénateur a été mis en examen, il a été suspendu du parti Horizons. On va le laisser redescendre tout doucement et le laisser surtout trouver une défense un peu plus convaincante parce qu'il va en avoir besoin. Ce serait comique s'il ne s'agissait pas quand même de l'agression d'une femme.
