Les acteurs de la prochaine élection présidentielle ne sont pas tous connus mais le décor a déjà commencé à se mettre en place, avec fracas, cette semaine. Et celui qui veut construire, maitriser, détail après détail ce décor, c’est Emmanuel Macron en personne.
Son plan de bataille est là, il s’est dévoilé en quelques jours à peine. Ce plan est assumé par ses proches. Le président-candidat, puisque c’est sa posture désormais, ne veut rien subir, ne pas laisser filer le temps, établir et valoriser son bilan, occuper l’espace et provoquer les évènements. Ça fait beaucoup pour un seul homme, mais Emmanuel Macron n’a jamais fonctionné autrement.
Il manœuvre, décide de tout et ne veut jamais dépendre de quiconque. Ça ne changera pas pour cette campagne de réélection. D’ailleurs, c’est lui qui en a donné le top départ. Il y a une semaine, il a annoncé qu’il se lançait dès le mois prochain dans un tour de France. En pleine campagne des régionales, c’est le Président que vous verrez à la télé avec des Français.
Il s’agit d'une grande consultation, pour construire le nouveau candidat. L’un des enjeux d’Emmanuel Macron est de réinventer, de trouver un nouvel espoir, une nouvelle histoire. En 2022, il ne sera pas la nouveauté. Mais il aura un bilan à faire valoir.
Et là encore, tout est dans la maitrise. C’est le gouvernement qui va s’attribuer ses propres bons points. Il lance opportunément aujourd’hui un "baromètre des résultats de l’action publique". C’est le grand tableau de tout ce que le gouvernement a décidé pour vous et si ça n’avance pas assez vite c’est à cause de ceux qui devaient le faire. Comme lorsqu’il s’agit d’éliminer la concurrence, nul besoin de nuance. Personne autour du président ne cache que toutes les opérations sur les régionales ont été pensées pour fracturer la droite. Là aussi, la nuance n’est pas nécessaire. L’objectif est d’une clarté absolue.