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Un homme boit de l'eau sous un soleil de plomb (illustration)
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
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22 ans après la tragédie de la canicule de 2003, qui avait causé plus de 15.000 morts en deux semaines, la France est à nouveau confrontée à une chaleur extrême. Pourtant, malgré des températures parfois supérieures à 40 °C et un épisode classé parmi les plus intenses depuis 1947, le nombre de décès cette année reste bien inférieur, pour le moment.
En août 2003, la France a connu une vague de chaleur d’une intensité inédite. À l’époque, le pays n’est pas préparé à faire face à un tel phénomène. Le gouvernement, alors dirigé par Jean-Pierre Raffarin, est vivement critiqué pour son manque d’anticipation, les hôpitaux sont débordés. Le bilan est sinistre : 15.509 morts en l'espace de 15 jours, pour la majorité des personnes âgées, fragiles ou isolées.
Après cet épisode traumatisant, les pouvoirs publics ont mis en place une série de réformes dès l'année suivante. La première d’entre elles : la création du "plan canicule", activé chaque année entre le 1er juin et le 15 septembre. Ce dispositif comprend une surveillance météorologique quotidienne, une cartographie des lieux climatisés, et un registre des personnes vulnérables que les communes doivent pouvoir contacter en cas de risque.
Météo France a également instauré un système de vigilance spécifique à la canicule avec des niveaux jaune, orange et rouge. Ces alertes déclenchent des actions concrètes de la part des préfectures et des collectivités : ouverture de salles rafraîchies, adaptation des horaires des parcs, ou encore la gratuité de l’accès à certains équipements publics.
La prévention occupe aujourd’hui une place centrale dans la gestion des périodes de canicule. Santé publique France diffuse en amont des messages de prévention à destination des professionnels de santé, des collectivités et du grand public. En cas de vigilance orange ou rouge étendue, des campagnes sont lancées à la radio, à la télévision, sur les réseaux sociaux, et même par SMS.
Les Français connaissent maintenant les bons réflexes. Boire régulièrement, éviter les efforts aux heures les plus chaudes, se rafraîchir ou aider ses voisins âgés sont désormais des automatismes pour beaucoup. Les établissements recevant du public fragile, comme les Ehpad et les hôpitaux, sont aujourd’hui tenus de disposer d’au moins une salle climatisée et d’un personnel formé aux risques climatiques via le "plan bleu".
Cette année, malgré des températures jusqu’à 15 °C au-dessus des normales saisonnières, et une journée du 1er juillet où plus de 2.200 écoles ont dû fermer, le nombre de décès recensés reste très inférieur à celui de 2003. En 2024, 3.700 personnes sont mortes des suites de la chaleur sur l’ensemble de l’été.
Cet été, malgré une canicule "exceptionnelle en intensité et en durée", seuls deux décès liés à la chaleur ont été confirmés par le ministère de la Transition écologique, pour le moment. Pour connaître le bilan exact, il faudra attendre la fin de l'été.
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