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Un arbre planté pour honorer Zyed Benna et Bouna Traoré
Crédit : Thibaud MORITZ / AFP
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Un "symbole de résilience". Vingt ans après la mort à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de Zyed Benna et Bouna Traoré ayant entrainé trois semaines d’émeutes urbaine un arbre a été planté ce lundi 27 octobre.
Une centaine de personnes se sont recueillies dans le silence pour rendre hommage aux deux adolescents décédés, autour d'un ginkgo biloba placé devant leur collège. Des pelletées de terre ont été jetées par leurs proches.
"Nous sommes là, ensemble, pour que leur histoire ne soit pas seulement une douleur du passé mais une lumière pour l'avenir, pour que chaque jeune de nos quartiers sache qu'il a de la valeur, qu'il compte, qu'il mérite de vivre en paix dans la dignité et le respect", a déclaré Samir Mihi. Cet enseignant est à la tête de l'association Au-delà des mots, qui a organisé la cérémonie.
Régler cette problématique des quartiers populaires (...), c'est régler un problème de la France
Abd al malik
Devant son père qui pleurait tout doucement, le grand frère de Bouna, Syhakha Traoré, a évoqué ces "deux gamins, deux enfants, deux frères" dont les prénoms sont devenus synonymes de "lutte contre les violences" et de "revendication de justice sociale".
"Nos deux compatriotes doivent nous aider à comprendre que c'est tous ensemble qu'on fera peuple, c'est tous ensemble qu'on fera France", a de son côté déclaré au micro le slameur et réalisateur Abd al malik. "Régler cette problématique des quartiers populaires (...), c'est régler un problème de la France, faire en sorte que la France soit enfin à la hauteur d'elle-même", a ajouté l'artiste.
La mort des deux adolescents, puis le fait que les autorités avaient d'abord nié la réalité de la course-poursuite et évoqué à tort une tentative de cambriolage sur un chantier, avaient servi de détonateurs à des émeutes urbaines de grande ampleur dans le pays, finalement placé sous état d'urgence.
Les pères des deux adolescents, tous deux éboueurs à la Ville de Paris, étaient originaires de Tunisie et de Mauritanie. C'est dans ces deux pays que les adolescents avaient été inhumés après le drame.
Mais "ici à Clichy-sous-Bois, leur souvenir s'est transmis", a souligné le maire Olivier Klein. Évoquant la colère exprimée depuis leur mort, il a assuré que la ville avait appris à "transformer cette révolte en engagement" et su "refuser l'oubli sans céder à la haine".
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