1er juillet 2018. Un hélicoptère vrombit au-dessus du toit de la prison de Réau (Seine-et-Marne). Cagoulés, deux de ses passagers bondissent dans le bâtiment. Des fumigènes obscurcissent la vue des miradors. Le plan est parfaitement ficelé : une disqueuse thermique est utilisée par les deux hommes pour ouvrir les portes carcérales, jusqu'à la cabine numéro 50 du parloir. Quarante secondes plus tard, un détenu sort sous les acclamations des autres prisonniers. Il s'appelle Redoine Faïd. Alors qu'il est le détenu le plus surveillé de France, le braqueur multirécidiviste vient de réaliser l'impossible : s'évader en moins de huit minutes, pour la deuxième fois.
12 mars 2003. Il est 4h15 du matin, le gardien du mirador numéro 4 de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) entend des portes claquer derrière le bâtiment. Des hommes cagoulés entrent, certains avec des brassards de police, et tirent. Pendant ce temps, un homme fait exploser une porte blindée qui sert aux livraisons. Deux hommes s'engouffrent dans ce passage. Une deuxième explosion massive retentit à l'entrée du quartier disciplinaire. Un individu sort de la fumée et saute dans une voiture avec ceux qui l'ont libéré. L'évasion n'a duré que sept minutes. Le détenu s'appelle Antonio Ferrara, connu pour ses braquages de fourgons blindés. Ce jour-là, son évasion rentre dans les annales criminelles.
26 mai 1986. 10h40. Un hélicoptère survole la vieille prison de la Santé de Paris. C'est l'heure de la promenade des détenus. En vol stationnaire au-dessus de la cour de la maison d'arrêt, impossible de tirer, au risque de toucher l'appareil. Un homme l'escalade. De l'évasion, il n'y a plus que l'hélicoptère retrouvé non loin de la prison, posé sur un stade de la cité universitaire. C'est une femme qui était aux commandes : Nadine. Depuis six mois elle prenait des cours à Saint-Cyr pour libérer celui qu'elle aime depuis six ans : Michel Vaujour ou "le prince de l'évasion". Ce jour de mai 1986, ce braqueur s'évade pour la quatrième fois.
8 mai 1978. 9 heures. Les deux braqueurs Jacques Mesrine et François Besse se promènent dans la cour de prison de Santé. Une demi-heure plus tard, Mesrine est appelé au parloir pour rencontrer son avocate. De cet échange, il sort muni d'armes, dérobées à un gardien. Le braqueur menace les surveillants, puis récupère les clés des cellules pour libérer ses deux comparses, Carman Rives et François Besse. Tous trois se dirigent alors vers le mur de la prison et avec une échelle, l'escaladent. Carman Rives est abattu par les policiers. Les deux autres parviennent à s'enfuir. Trois semaines plus tard, Jacques Mesrine et François Besse braquaient le casino de Deauville avant de disparaître dans la nature.
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