Procès Monique Olivier : pourquoi sa condamnation ne signe pas la fin de son parcours judiciaire

PODCAST - Le mardi 19 décembre 2023, la cour d'assises des Hauts-de-Seine a condamné Monique Olivier à la prison à perpétuité. Aujourd'hui, il n'est pas exclu que l'ex-femme de "l'Ogre des Ardennes" se retrouve de nouveau face à la justice.

Monique Olivier, ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, dans la salle d'audience lors de son procès à la cour d'assises de Nanterre,

Crédit : BENOIT PEYRUCQ / AFP

MONIQUE OLIVIER - Pourquoi sa condamnation ne signe pas la fin de son parcours judiciaire

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Après trois semaines d'audiences, le tribunal de Nanterre a condamné Monique Olivier, l'ex-femme de Michel Fourniret, le 19 décembre 2023, pour "complicité" dans les disparitions et meurtres de trois jeunes filles entre 1988 et 2003 : Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin.

Une condamnation qui n'est pas isolée : en 2008, Fourniret et son ex-épouse comparaissaient pour sept autre affaires criminelles devant les assises de Charles Mézière (Ardennes). Condamnés à la perpétuité, Michel Fourniret et Monique Olivier restent cependant suspectés dans une vingtaine d'autres dossiers criminels, la plupart aujourd'hui entre les mains du pôle "Cold-case" de Nanterre, crée en mars 2022. Deux ans et demi après la mort du tueur en série, sa complice pourrait de nouveau faire face à la justice.

Dans ces affaires encore non résolues, demeure celle de la disparition d'une femme de 29 ans, Lydie Logé, en décembre 1993 dans le village de Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l'Orne. Une disparition qui a eu lieu lors de la fameuse "période blanche" de dix ans, au cours de laquelle le tueur des Ardennes et son épouse Monique Olivier seraient restés en sommeil. Aucun crime lors de cette période n'a encore été répertorié.

À écouter

L'INTÉGRALE - Lydie Logé : la disparue de Saint-Christophe-le-Jajolet

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Dans L'Heure du Crime, Me Corinne Herrmann, avocate spécialisée dans les affaires criminelles non résolues, est revenue sur la difficulté que représente ce dossier criminel. "On espère que quelqu'un a vu quelque chose. Il y a quelques petits témoignages de bruits, de voitures entendues, de choses comme ça. Mais c'est c'est tellement un fil ténu. C'est tellement fin que ça ne suffit pas pour l'instant", a-t-elle déclaré au micro de Jean-Alphonse Richard.

Si le manque de preuves et d'éléments perdurent pour les incriminer, Me Corinne Herrmann garde l'intime conviction que ces amants diaboliques ont sévi pendant cette période "blanche". "C'est certain que Fourniret a agi. Il le dit lui-même, 'je commettais au moins deux crimes par an'. Donc de 1990 à 2000, il y a selon lui, vingt crimes. Alors évidemment, il peut jouer avec nous (…) En tout cas, Monique Olivier dit bien que pendant cette période blanche, ils ont commis un crime", rapporte l'avocate.

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