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Procès Monique Olivier : qui est son fils, Sélim Olivier, appelé à la barre pour la première fois ?

Pour la première fois, Sélim, le fils de Michel Fourniret et Monique Olivier, est auditionné en visio-conférence ce mercredi 13 décembre. Il n'a encore jamais parlé devant une cour d'assises.

Monique Olivier, ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, arrive dans la salle d'audience pour son procès à la cour d'assises de Nanterre, le 28 novembre 2023.

Crédit : Miguel MEDINA / AFP

MONIQUE OLIVIER - Le portrait de Sélim, le fils qu'elle a eu avec Michel Fourniret, appelé à la barre pour la première fois

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Mercredi 13 décembre 2023, le témoignage de Sélim Olivier, le fils que Michel Fourniret et Monique Olivier ont eu il y a 35 ans, est attendu dans l'après-midi, par visio-conférence. À ce jour, il n'a jamais parlé devant une cour d'assises.

Sélim a servi d'appât, alors même qu'il était encore dans le ventre de sa mère. En 1988, Monique Olivier est enceinte de huit mois et aborde la jeune Fabienne Leroy avant de la livrer à Michel Fourniret. La jeune fille est violée et tuée. Le couple diabolique ne s'arrête pas là et continue d'utiliser Sélim. Bébé, le petit est allongé dans le siège auto à l'avant. Sa présence va permettre d'endormir la méfiance des victimes.

Devant ses futures victimes, Michel Fourniret prétend, entre autres, chercher un médecin. À la vue du bébé, c'est en confiance que les jeunes filles montent dans le fourgon. Quand le couple est arrêté, Sélim se retrouve seul. Il est alors âgé de 15 ans. Le jeune homme reprend ses études et travaille comme agent de sécurité. Aujourd'hui, il habite dans le sud de la France. Depuis juillet, Sélim porte un bracelet électronique. Il est mis en examen pour tentative de viol, comme si le destin le rattrapait.

Des liens rompus

Très vite, Sélim coupe les ponts avec ses parents. Il assure qu'il a découvert, quand l'affaire éclate, que ses parents l'ont utilisé dans leur parcours sanglant. Pour survivre, il change d'abord son état civil. Il ne s'appelle plus Fourniret et considère que ses parents sont morts. Sa mère tente de lui écrire, mais Sélim change d'adresse. Quand Michel Fourniret, son père, décède : il ne ressent aucune émotion. "Bon débarras", dit-il.

Il y a quelques mois, Sélim Olivier et sa mère se sont croisés pour une confrontation chez la juge, après des années sans se voir, ni se parler.

Un témoin clé de l'enlèvement de la petite Estelle

Sélim vivait encore à la maison chez ses parents en 2003 : il pourrait donc avoir des informations sur l'enlèvement de la petite Estelle Mouzin. "À quinze ans, on voit tout, on entend tout, on sait tout, il doit savoir des choses", a déclaré l'avocat des familles des victimes, Me Didier Seban.

Ce jour de janvier 2003, le jour de la disparition de l'écolière, Sélim a vu Estelle. Ses parents l'ont alors présentée comme une cousine. C'est d'ailleurs ce qui a précipité sa mort, a rapporté un témoin devant la cour d'assises.

Ce que l'on sait de la disparition de l'écolière

C'est un enlèvement. Le corps n'a jamais été retrouvé. Le soir du drame, les enquêteurs quadrillent toute la zone. Il n'y a rien, aucune trace de pneu. La neige a tout recouvert. Aucun témoin. Ce que l'on sait, c'est qu'une autre petite fille a failli être enlevée par le couple deux semaines et demie avant la petite Estelle.

Lors des interrogatoires, Monique Olivier a déclaré qu'Estelle Mouzin avait été séquestrée dans une maison de la famille, dans une chambre en haut, avant d'être tuée et enterrée quelque part dans un bois. Comme à son habitude, Monique Olivier fonctionne par petits pas. Sabine Kheris, la juge qui a réussi à instaurer avec elle une relation de confiance, l'a bien expliqué au procès.

Pour tous les meurtres, l'accusée nie. "Ce n'est pas nous", puis "c'est Fourniret", mais "je n'y étais pas", puis "oui, j'y étais" bafouille-t-elle. Parfois, elle précise son rôle. Il a fallu une dizaine d'interrogatoires pour que Monique Olivier reconnaisse avoir fait le guet-apens pendant que son ex-mari enterrait le corps d'Estelle Mouzin.

Va-t-elle finir par dire ce qu'a vécu Estelle dans ce huis clos ? Peut-elle encore donner des indications sur la localisation de son corps ? Ce mercredi 13 décembre, l'accusée va être de nouveau interrogée pour tenter de briser le pouvoir qu'elle garde encore en retenant, peut-être, des secrets.