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Didier Seban (à droite), avocat du père d'Estelle Mouzin, attend dans la salle d'audience de la cour d'assises de Nanterre avant le procès de Monique Olivier, le 28 novembre 2023.
Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP
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Le procès de Monique Olivier, qui se tient depuis deux semaines, a été le théâtre d'une scène surréaliste vendredi 8 décembre. Un "grand flic", passé par la police judiciaire de Versailles, a défendu son enquête sur la disparition d'Estelle Mouzin devant la justice. Ce commissaire, accusé par la famille de la fillette de ne pas avoir pris au sérieux la piste menant à Michel Fourniret, a livré un témoignage qui a suscité de vives réactions. "Fourniret ne chassait pas les filles prépubères. Je ne crois pas qu'il soit pédophile", a assuré ce policier.
Didier Seban, l'avocat des familles de parties civiles, dont celle d'Estelle Mouzin, a fait part de sa colère samedi 9 décembre sur RTL. "Je suis atterré par une telle déclaration, on attend une réaction du ministre de l'Intérieur", s'est-il indigné. Ce "grand flic" avait travaillé sur la disparition d'Estelle Mouzin jusqu'en 2019, avant que l'enquête ne soit retirée à la PJ de Versailles et confier aux gendarmes de la section de recherches de Dijon en 2019. Michel Fourniret avait été mis en examen quelques mois plus tard, en novembre 2019.
"C'est surréaliste, on a l'impression d'être plongés dans la guerre police-gendarmerie. On n'a pas réussi du côté police alors on va démontrer que la gendarmerie a mal fait", a poursuivi Didier Seban. "On ne comprend pas comment (ce "grand flic") peut dire qu'il suit l'enquête par la presse. C'est l'un des plus hauts policiers de France et il vient dire que la décision du juge d'instruction de renvoyer Monique Olivier devant la cour d'assises ne vaut rien", s'est désolé l'avocat de parties civiles, qui rappelle que le couple a avoué son implication dans l'affaire.
"On a des aveux de Monique Olivier et de Michel Fourniret répétés 50 fois devant les juges, on a une ex-détenue (de Monique Olivier) qui témoigne", a rappelé Me Didier Seban, qui a battu en brèche les arguments avancés par ce commissaire. Ce dernier a affirmé à la barre qu'il neigeait trop, le jour de la disparition d'Estelle Mouzin, pour que Michel Fourniret puisse prendre la route. "On nous sort des poncifs, comme quoi il faisait froid ce jour-là. On nous explique que Michel Fourniret ne s'en prenait pas à des toutes petites filles, alors que ses premières condamnations dans les années 1960 étaient sur des petites filles de 7 ans", a dit l'avocat de parties civiles.
"On comprend pourquoi (la PJ de) Versailles s'est tellement plantée, tellement trompée sur l'enquête Fourniret-Olivier. On n'a pas mis toutes les pièces du puzzle les unes à côté des autres. On ne savait pas enquêter sur les tueurs en série", a regretté Me Didier Seban.
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