Mardi 25 octobre, la cour d'assises spéciale de Pars a rendu son arrêt civil dans le procès des attentats du 13 novembre. La justice a accordé le statut de victimes du terrorisme aux habitants de l'immeuble de Saint-Denis dans lequel deux terroristes des commandos s'étaient réfugiés.
À la suite des attentats, quand le Raid a lancé l'assaut, les familles de cet immeuble se sont retrouvées piégées au milieu des tirs et ont tout perdu. Leur logement, leur travail, leur santé pour certains. Jusqu'à présent, le statut de partie civile avait été refusé à ces habitants et les familles n'ont pas touché d'argent pendant sept ans. Nombre d'entre elles sont encore traumatisées à l'image d'une enfant.
"Elle creusait avec ses mains, une enfant de 8 ans, le plâtre, pour se faire une cachette au cas où les terroristes revenaient", rapporte son avocat, maître Mouhou. Selon lui, ce statut est une reconnaissance pour ces familles. "C'est une façon de dire que la République reconnaît les droits pour tous", explique-t-il. Les habitants vont pouvoir être indemnisés, au même titre que les victimes de terrorisme.
L'arrêt civil octroie officiellement le statut de victimes aux personnes qui sont intervenues dans les secondes suivant l'attaque. Elles étaient classées dans la catégorie "témoins malheureux", mais sont désormais reconnues comme victime, au même titre que ceux qui étaient directement visés par les tirs des terroristes.
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