Procès du 13 novembre : ces questions qui restent en suspens

Depuis lundi 27 juin, les cinq magistrats professionnels et leurs quatre suppléants sont réunis pour délibérer dans une caserne sécurisée et tenue secrète à Paris. Ce verdict est l'aboutissement de 10 mois d'audiences avec une ombre au tableau : ce procès n'a pas permis de connaître toute la vérité. Il reste encore plusieurs mystères. 

À commencer par le rôle exact de Salah Abdelsam. Il assure qu'il a été enrôlé au dernier moment pour agir seul, dans un bar du 8ème arrondissement, il ne sait plus lequel. Il dit qu'il a renoncé par humanité, qu'il n'a jamais tenté de déclencher sa ceinture qui, en effet, ne marchait pas, mais lui seul connait la vérité. Même chose pour son comparse Mohamed Abrini qui est rentré de Paris à Bruxelles la veille des attaques. Il affirme qu'il était venu dire au revoir à ses amis. 

Encore plus mystérieux : le rôle des kamikazes contrariés, les soldats de l'état islamique aguerris sélectionnés pour commettre des attentats en Europe. Deux d'entre eux ont été arrêtés en Autriche. Quelle était leur cible en France ? Ils n'ont rien voulu dire. Deux autres ont fait un aller-retour à l'aéroport d'Amsterdam pour un repérage ? Un attentat avorté ? Les deux n'ont quasiment pas parlé pendant dix mois. "Les réponses, elles sont dans le box", a estimé le parquet. Certains des accusés savent tout, mais ils n'ont jamais parlé et ils se tairont jusqu'à la mort.