Procès des viols de Mazan : Gisèle Pélicot a une pensée pour les "victimes non reconnues" lors de sa première prise de parole

Gisèle Pelicot a pris la parole jeudi 19 décembre après le verdict de la Cour criminelle de Vaucluse qui a condamné son ex-époux à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle et déclaré coupable l'ensemble de ses 50 coaccusés dans l'affaire des viols de Mazan. "Ce procès a été une épreuve très difficile. Et à cet instant, je pense en premier lieu à mes trois enfants, David, Caroline et Florian. Je pense également à mes petits-enfants, parce qu'ils sont l'avenir, et c'est aussi pour eux que j'ai mené ce combat, ainsi qu'à mes belles-filles, Aurore et Céline", a-t-elle entamé.

Très vite dans ce texte, qu'elle a lu sur le parvis du tribunal, celle qui est devenue une icône de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (VSS) a eu une pensée pour "toutes les autres familles touchées par ce drame. Je pense enfin aux victimes non reconnues, dont les histoires demeurent souvent dans l'ombre". Avant d'assurer : "Je veux que vous sachiez que nous partageons le même combat."

Gisèle Pélicot a également tenu à "exprimer ma gratitude la plus profonde à toutes les personnes qui m'ont soutenue tout au long de cette épreuve. Vos témoignages m'ont bouleversée et j'y ai puisé la force de revenir chaque jour pour affronter ces longues journées d'audience".

"J'ai voulu, en ouvrant les portes de ce procès le 2 septembre dernier, que la société puisse se saisir des débats qui s'y sont tenus. Je n'ai jamais regretté cette décision. J'ai confiance à présent en notre capacité à saisir collectivement un avenir dans lequel chacun, femme et homme, puisse vivre en harmonie, dans le respect et la compréhension mutuelle", a-t-elle expliqué.

Elle n'a pas tenu à commenter le verdict prononcé, se contentant d'ajouter qu'elle respectait "la cour et la décision du verdict."