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Mercosur : le gouvernement reporte la signature du traité commercial en réaction à la crise agricole

L'État français a fait un pas en arrière en retardant les "échéances" de signature du traité avec l'Union européenne. En ce dimanche 14 décembre, à quelques jours de la date fixée par Bruxelles, le gouvernement estime que les conditions "ne sont pas réunies".

Un tracteur de la Confédération paysanne contre le Mercosur, le 14 octobre 2025 à Paris

Crédit : Eric Broncard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

AFP - édité par Guillaume Cros

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La France a demandé, ce dimanche 14 décembre, à l'Union européenne de proroger les "échéances"  pour la signature de l'accord commercial avec les pays du Mercosur. 

Matignon a indiqué dans un communiqué que les conditions n'étaient "pas réuni pour un quelconque vote" de la part des États européens. Pour rappel, ces "échéances" de signature du traité étaient initialement prévues la semaine prochaine.

"La France demande que les échéances de décembre soient repoussées pour continuer le travail et obtenir les mesures de protection légitimes de notre agriculture européenne", a justifié l'État français. 

Une réaction à la forte mobilisation paysanne

Cette décision politique fait suite au soulèvement massif du monde agricole. Depuis plusieurs jours, les agriculteurs et les syndicats du monde paysan manifestent dans l'Hexagone.

Initialement, la colère provenait de la décision du gouvernement d'abattre systématiquement les troupeaux touchés par la dermatose nodulaire dans le Sud-Ouest. Les éleveurs se sont vigoureusement mobilisés contre cette décision, allant jusqu'à la confrontation avec les forces de l'ordre. 

De ces premières revendications découlent un mal plus profond : le traité commercial avec le Mercosur. L'accord prévoit notamment l'importation dans l'Union européenne de 100.000 tonnes de bœufs traités aux hormones et le double de tonnes de sucre. Des mesures inacceptables pour les agriculteurs, dont certains promettent de se rendre jusqu'à Bruxelles, le 18 décembre, pour faire valoir leurs revendications
   
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, veut parapher ce traité de libre-échange avec l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay, le samedi 20 décembre, lors du sommet du Mercosur dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu. Pour ce faire, la Commission européenne doit au préalable obtenir le feu vert des États membres de l'Union européenne entre le mardi 16 et le vendredi 19 décembre. 

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