Une affaire particulièrement sordide, au fort retentissement. Elles avaient tué, puis démembré le concubin de l'une d'entre elles en 2018 près de Rouen : Céline Vasselin, esthéticienne de 36 ans, et son amie Jessica Adam, 40 ans, une cliente devenue une "copine", ont été condamnées en appel ce vendredi 24 novembre, à 20 et 22 ans de réclusion criminelle, un verdict plus sévère que lors de la première instance en 2022, où la seconde prévenue avait écopé de 17 ans de prison.
"Je vous demande d’aggraver légèrement les peines pour insister sur l’extrême gravité des faits et de conserver la hiérarchie établie au cours du premier procès", avait déclaré vendredi l'avocat général François Coudert, demandant respectivement 23 et 20 ans de réclusion. Le parquet avait fait appel des premières condamnations, précise l'AFP.
Cinq ans plus tôt, les deux femmes, depuis surnommées les "démembreuses de Rouen", s'étaient entendues pour tuer Sliman Amara, alors compagnon et père du fils de Céline Vasselin. Un assassinat programmé de fil en aiguille, après que l'esthéticienne se soit confiée à l'une de ses clientes dont elle était devenue proche, Jessica Adam, sur les violences conjugales qu'elle subissait, selon ses dires. Après l'avoir drogué, ces dernières ont tué la victime à l'arme blanche, avant de découper le corps pour le faire disparaître.
"Sans doute, il y a eu des violences physiques et sexuelles. La question de l’emprise se pose. Je préfère le terme de relation toxique", a concédé l'avocat général, estimant que Céline Vasselin "avait des portes de sortie". Le conseil a décrit deux femmes qui "se sont monté le bourrichon pour former un duo infernal" évoquant "un pacte diabolique noué incidemment au cours d’une séance d’épilation."
Mais pour Me Gosselin, l'emprise est bien "la seule explication dans ce dossier". L'avocate a fait part d'une tout autre version concernant Céline Vasselin : "En juin 2018, Slimane prend un couteau et le pointe vers sa gorge, la menace de la tuer. Elle se voit mourir en présence de son fils (…) A partir de cet événement, il n’y a plus que ce projet criminel fou. L’un des deux doit disparaître", a-t-elle plaidé.
Quant à la défense de Jessica Adam, Me Vincent Beux-Prère a raconté "l'épouvantable enfance" de sa cliente, élevée "par un beau-père sadique et pédophile, abandonnée par sa mère à 15 ans". "Elle assume. Elle est tombée dans le panneau d’un projet délirant qu’elle n’a jamais voulu", de manière "empathique", a-t-il dit, demandant la clémence du jury pour "la rendre le plus rapidement à ses enfants".
Une troisième femme, poursuivie pour ne pas avoir empêché le crime, a été une nouvelle fois acquittée en appel. L'avocat général avait réclamé à son encontre cinq ans d'emprisonnement avec sursis.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte