Un policier a perdu connaissance après avoir reçu un projectile à la tête lors d'une intervention pour tapage nocturne, à Rive-de-Gier (Loire) jeudi 13 mai. Opéré à Saint-Etienne dans la nuit, le parquet de Saint-Etienne avait déclaré dans un premier temps que son pronostic vital n'était pas engagé, mais il y a eu des complications, a-t-on appris ce vendredi 14 mai.
Le policier, âgé de 51 ans, a reçu une bouteille en verre au niveau de la pommette droite, peu après minuit alors qu'il intervenait pour un tapage nocturne. Il a perdu connaissance et s'est écroulé au sol, dans une rue de cette ville de la vallée du Gier. Mais son pronostic vital est finalement "toujours engagé" après des complications post-opératoires, a indiqué au cours d'une conférence de presse Cédric Esson, le directeur départemental de la sécurité publique de la Loire, et relayé par Franceinfo. "Il n'est toujours pas réveillé, le coma est prolongé", car "visiblement les atteintes qu'il a eues sont extrêmement graves", a-t-il précisé.
Le policier "a subi dans la nuit une intervention au service neurologique du CHU de Saint-Etienne", a précisé un représentant du syndicat Unité SGP Police-FO. De son côté, le syndicat Alliance Police nationale évoque "un état jugé sérieux par le corps médical", et demande "la mise en place rapide de peines minimales et incompressibles pour les auteurs de tels actes", est-il écrit dans un communiqué.
Le ministre de l'Intérieur, en déplacement à Lille ce vendredi, a témoigné son soutien au policier blessé et a également rappelé que "8.000 policiers et gendarmes sont blessés chaque année et que c'est le quotidien des policiers et des gendarmes que d'être malheureusement agressés dans leurs fonctions".
Trois policiers de Saint-Chamond, dont le brigadier-chef blessé, veillaient jeudi soir à l'application du couvre-feu, toujours en vigueur à partir de 19h. D'après Vincent Bony, le maire PCF de Rive-de-Gier, ces derniers se sont rendus dans la soirée dans le quartier du Grand pont à la rencontre d'un groupe d'une quinzaine de personnes signalées pour "tapage nocturne".
"Les individus ont dans un premier temps refusé de partir, invoquant l'Aïd (la fête musulmane qui marque la fin du ramadan, ndlr), puis lancé des projectiles en direction des policiers", a déclaré le procureur-adjoint de la République de Saint-Etienne André Merle. Une enquête a été ouverte contre les auteurs de ces violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, mais à la mi-journée, personne n'avait été interpellé. Le maire de la ville "condamne fermement cette agression inacceptable".
Cette affaire rappelle évidemment le meurtre d'Eric Masson, tué à Avignon lors d'une intervention dans une vente de stupéfiants qui a eu lieu quelques jours plus tôt. Le Premier ministre avait annoncé lundi un durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers et de gendarmes, et notamment une peine de sûreté de 30 ans pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime commis contre les forces de l'ordre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte