"Une honte" : Jack Lang s'exprime sur l'affaire Olivier Duhamel
"C'est une honte ce qui a été accompli par Olivier Duhamel, il n'y a pas de mot pour désigner l'inceste et la pédophilie", a dénoncé l'ancien ministre de la Culture, après les accusations de Camille Kouchner envers le politologue.

"Une honte". Jack Lang s'est épanché sur l'affaire Olivier Duhamel, le politologue accusé d'avoir eu des relations incestueuses avec son beau-fils. "C'est une honte ce qui a été accompli par Olivier Duhamel, il n'y a pas de mot pour désigner l'inceste et la pédophilie", a déclaré le président de l'Institut du monde arabe, en indiquant au préalable qu'il ne peut pas "s'indigner à chaque minute".
Au micro d'Europe 1 lundi 18 janvier, Jack Lang a affirmé qu'il n'était pas au courant des agissements d'Olivier Duhamel avant la parution de La Familia grande, livre de Camille Kouchner dans lequel celle-ci accuse le médiatique politologue, son beau-père, d'avoir abusé de son frère jumeau lorsque ce dernier était adolescent. "Je ne fréquente pas ces milieux, je vis en dehors de tout ça (...) Je ne participe pas à des mondanités qui me sont totalement étrangères", a assuré l'ancien ministre de la Culture.
Mea culpa
Celui qui est actuellement président de l'Institut du monde arabe a également indiqué sur Europe 1 être d'autant plus "révolté" par cette affaire qu'il a connu Olivier Duhamel "comme collègue". "Je suis professeur de droit comme lui. Nous avons participé ensemble à la réforme constitutionnelle de Nicolas Sarkozy", a-t-il souligné.
Interrogé au sujet d'une tribune qu'il avait signée en 1977, qui visait à décriminaliser les rapports sexuels entre mineurs, l'ancien ministre de l'Education nationale a assuré qu'il s'agissait d'une "connerie". "On était très nombreux à l’époque à signer ça (...) Nous étions portés par une vision libertaire fautive", explique-t-il, en ajoutant, sur la défensive, qu'il a "combattu en permanence l’inceste, la pédophilie, cette violence sexuelle".
Pour Jack Lang, il faut désormais "prendre des mesures pour mettre fin à l'omerta". "Aujourd'hui, l'omerta existe partout en France. Elle ne concerne pas la gauche, elle ne concerne pas la droite, elle concerne tous les milieux, dans les campagnes et les villes", a-t-il déclaré.
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