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Meurtre de Kévin : l'adolescente, l'élément central de cette sombre affaire ?

Cinq jours après la mort de Kévin, 17 ans, poignardé à mort dans un parc à Mourmelon-le-Grand, l'enquête a débouché sur la mise en examen de deux mineurs.

Un portrait du jeune Kévin, tué à Mourmelon-le-Grand, le 2 juin 2018
Un portrait du jeune Kévin, tué à Mourmelon-le-Grand, le 2 juin 2018
Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Claire Gaveau
Claire Gaveau
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Elle pourrait bien être la pièce centrale du puzzle. L'adolescente de 17 ans, qui se trouvait au côté de Kévin lorsque ce dernier s'est fait poignarder à mort dans un parc à Mourmelon-le-Grand, a été arrêtée mardi 5 juin avant d'être mise en examen le lendemain.

Interpellée dans un second temps par les enquêteurs, après l'arrestation d'un premier adolescent de 17 ans, cette dernière occupe un rôle encore trouble dans le drame. "Si la participation du jeune garçon semble relativement cernée, celle de la jeune fille et son rôle méritent d'être encore largement précisés", a ajouté le procureur, soulignant que l'instruction devrait affiner leur rôle et profil psychologique.

La jeune fille, élève en 1ère littéraire, est passée du statut de seul témoin direct de l'homicide à celui de mise en cause, fragilisée par ses propos contradictoires.

Un faux portrait-robot

Un appel à témoins doublé d'un portrait-robot avait été diffusé dès le lendemain pour retrouver la trace "d'un homme de couleur de peau 'type' basanée". La réalité est tout autre. Les deux adolescents mis en examen avaient en effet recherché une photo sur internet pour imaginer et préparer ensemble un portrait-robot.

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En garde à vue, le jeune homme a reconnu les faits et a indiqué avoir organisé le meurtre avec la "complicité active" de l'adolescente, 3 à 4 jours avant. "La jeune fille devait donner rendez-vous à la victime dans ce bois alors que le mis en cause se trouvait à proximité. Il devait simuler le vol du sac de la jeune fille pour conduire la victime à intervenir et devait alors le poignarder à mort", a relaté le procureur de Reims, lors d'une conférence de presse.

Un triangle amoureux suspect

D'après ses premières déclarations, le meurtrier présumé aurait voulu aider son amie à se débarrasser de Kévin, avec qui elle continuait d'entretenir une relation ambiguë mais dont elle se plaignait du "harcèlement". 

Les rôles respectifs des deux suspects sont au cœur de l'enquête. Les amis du suspect décrivent un garçon un peu décalé mais gentil, loyal et surtout amoureux de l'adolescente, alors qu'il aurait mal vécu sa rupture. Le triangle amoureux aurait-il mal tourné ? Si elle a confessé aux enquêteurs avoir parfaitement reconnu le jeune homme lors de l'agression dans le parc, elle assure qu'elle ne voulait pas la mort de Kévin.

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