Les infos de 6h - Otages de l'EI en Syrie : Nemmouche et quatre autres jihadistes jugés à Paris

Mehdi Nemmouche est jugé à partir de ce lundi 17 février devant la cour d'assises spéciale de Paris avec quatre autres djihadistes. Le tueur du musée juif de Bruxelles - il a été condamné en 2019 à la perpétuité en Belgique - est aussi accusé d'avoir détenu 24 occidentaux, dont quatre journalistes français pour Daesh en Syrie. 

Didier François et Édouard Elias, puis Nicolas Hénin et Pierre Torres, ont été enlevés à 10 jours d'intervalle en juin 2013, dans la région d'Alep pour les premiers, celle de Raqqa pour les seconds. Victimes de tortures psychologiques et physiques, ils ont été libérés en 2014 après des mois de supplice. 

À l'époque, Daesh est une usine à otages. 25 européens et américains sont enlevés, six finissent décapités. Parmi les geôliers, on retrouve ceux qui vont ensuite semer la mort en France comme Oussama Atar, le commanditaire du 13-Novembre. 

"J'ai été torturé par des Français. Comment ? Je ne préfère pas le dire"

C'est précisément à ce moment-là que le département qui va programmer les attentats en Europe est en train de naître dans ses cachots syriens. Les quatre journalistes sont brinqueballés dans différents lieux de détention : une menuiserie de 9m² pour huit personnes, un magasin d'électroménager, une raffinerie ou encore le sinistre hôpital ophtalmologique d'Alep. 

"Le principe d'une prise d'otage, c'est qu'on ne sait pas quand ça va finir. On ne sait pas surtout comment ça va finir. Le seul moyen de tenir, c'est de se dire que ça va se finir bien. J'ai été torturé par des Français. Comment ? Je ne préfère pas le dire", avait témoigné Nicolas Hénin, en 2022, au micro de RTL. 

Pour la toute première fois, ces quatre journalistes vont détailler les tortures lors de ce procès devant celui qui, avaient-ils déclaré, a été l'un de leurs géôliers : Mehdi Nemmouche, alias "Abou Omar le cogneur".

À écouter également dans le journal

Faits divers - Dimanche 16 février, vers 17h40, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), la police a blessé par balles un homme porteur de deux sabres, décrit comme déséquilibré, et qui "menaçait directement des policiers". Son pronostic vital est engagé.

Faits divers - Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire après la mort par balles, samedi 15 février, d'une jeune femme de 19 ans en Corse au volant d'une voiture habituellement conduite par son compagnon. Elle serait une victime collatérale.

International - Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a officialisé la tenue d'un sommet à Paris, ce lundi 17 février, sur la "sécurité européenne".

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