Les infos de 18h - Mort de Louise dans l'Essonne : fouilles, enquête, suspects... Le point sur l'enquête

L'auteur des faits est toujours dans la nature, insaisissable, laissant une famille en larmes, une petite ville de l'Essonne sous le choc. 

Après des recherches nocturnes menées dans la nuit de vendredi à samedi, le corps de Louise, 11 ans, a été retrouvé dans le bois des Templiers, à Longjumeau, à 2h30 du matin, Une enquête pour meurtre sur mineur a été ouverte samedi par le parquet d'Evry.

L'adolescente a disparu à la sortie du collège André-Maurois, à Epinay-sur-Orge, à quelques centaines de mètres du bois, vendredi après-midi. Son autopsie a permis de relever "la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans des zones vitales. À ce stade, aucun élément ne permettait d'affirmer que des violences sexuelles avaient été commises", a souligné dans un communiqué le parquet d'Evry.

À la recherche de l'arme du meurtre

Ce dimanche après-midi, un "important dispositif" a été déployé pour procéder à une "fouille minutieuse" dans le bois des Templiers, a déclaré le procureur de la République d'Evry, Grégoire Dulin. "Plus de 120 fonctionnaires de la police nationale ont été mobilisés." Ils ont tout particulièrement ratissé la Sente des Solitaires, un sentier réputé pour égarer les promeneurs.

Certains tenaient des cartes dans leurs mains. D'autres étaient munis de détecteurs de métaux. Plus étonnant, des chevaux ont été emmenés pour couvrir les trois hectares de forêt. Un drone a par ailleurs survolé la zone pendant plusieurs heures. 

"Ce ratissage est important, parce qu'il est bon d'élargir la zone. Et puis on peut trouver des éléments en ratissant de jour. C'est aussi important d'avoir des chevaux, car le cavalier voit beaucoup plus loin et a une vision beaucoup plus large de la zone", a réagi sur RTL l'ex-directeur de la police judiciaire de Paris Christian Flaesch.

Les enquêteurs cherchent à mettre la main sur l'arme ayant servi à tuer Louise dans l'espoir que celle-ci porte la trace ADN de l'auteur des faits. Mais aussi à trouver le moindre indice, la moindre trace, ou des effets personnels appartenant à la collégienne. Ce qui pourrait permettre aux policiers d'imaginer le trajet de fuite de l'auteur du meurtre. 

"Nécessaire de saisir de suite les images de vidéoprotection"

Les policiers ont aussi poursuivi leur enquête de voisinage sur un périmètre élargi par rapport à samedi, à la recherche de témoignages, de quelqu'un qui aurait vu quelque chose. Les enquêteurs sont également en train d'analyser la téléphonie (tous les téléphones bornant à l'endroit au moment de la disparition de Louise) ainsi que toutes les images de vidéosurveillance du secteur. 

L'une des pistes exploitée par les enquêteurs, c'est cet homme aperçu sur les images de vidéoprotection de la Ville, près du bois des Templiers, au moment de la disparition de Louise. Ces derniers avaient cru reconnaître le jeune homme interpellé avec sa compagne samedi. Le couple a été relâché sans poursuite à ce stade, a indiqué le parquet. 

"Les images de vidéoprotection sont importantes. Ce qui est nécessaire, c'est de les saisir tout de suite. Car il y a des délais de conservation des données", a précisé Christian Flaesch. Selon qui l'"émotion et la pression médiatique peuvent un peu compliquer les choses". Et de conclure : "Mais on a tous envie que les policiers aboutissent. Ça peut inciter les gens à parler et à s'exprimer. On le voit bien dans le cadre du dispositif Alerte Enlèvement."  

Cellule psychologique

À Epinay-sur-Orge, ce dimanche, une foule d'élèves, de parents sont venus déposer des fleurs, des peluches, des dessins ou encore des mots devant les grilles du collège où était scolarisée la jeune victime. 

Jennifer, une mère de famille, s'est longuement recueillie. Chez elle, la colère a pris le pas sur la tristesse. "On se rend compte que des choses horribles peuvent se passer en pleine journée, sans que personne ne voit quelque chose ou n'agisse. Ce n'est pas normal", a-t-elle indiqué au micro de RTL.  

Lundi, pour les élèves le souhaitant, une cellule psychologique sera mise en place par le rectorat dans l'établissement.

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